Lors de ses vacances parlementaires à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, le député du Front commun pour le Congo (FCC) Félix Kabange Numbi a prononcé des propos qui ont suscité l’indignation sur les réseaux sociaux. Avec le gouverneur de la province, Jacques Kyabula à ses côtés, il avait affirmé que "chacun a un chez soi " et que la région du Katanga " est chez Joseph Kabila ". Avant d’ajouter : « Nous ne tolérerons plus que quelqu’un vienne, allez faire vos histoires où vous voulez mais quand vous venez, respecter les gens que vous trouvez. Et lorsque nous vous trouvons en train de faire tout un meeting pour injurier le pauvre Joseph Kabila Kabange qui, à 45 ans, a accepté d’abandonner le pouvoir, et l’alternance a bénéficié à l’UDPS, est un manque de respect, ça nous ne tolérerons plus et plus jamais. C’est un message que nous donnons et nous disons que nous avons averti. », avait-affirmé.

L'Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO) juge ces propos à connotation "tribale et xénophobe". L’ASADHO estime aussi qu’ils rappellent les troubles qui ont conduit au génocide des originaires du Kasaï dans l'ancienne province du Katanga en 1991, alors Shaba, sous Mobutu. Et une plainte a été déposée quant à ce.

Mais Félix Kabange Numbi se défend. Il pense que ses propos ont été sortis du contexte pour de fins de campagne contre sa personne par les défenseurs des droits de l'homme, Jean-Claude Katende et Georges Kapiamba. « Cette vidéo mettra fin à une campagne d’accusation éhontée sur ma personne. Ici, [montrant une autre vidéo que celle incriminée] le même jour avant l’échange avec la presse, face aux cadres du FCC du Haut-Katanga, je dénonce un groupe et parle de l’harmonie entre les Kasaïens et les Katangais. », a-t-il posté sur con compte Twitter. Prenant le soin de dire qu’il s’adressait à « un groupe » sans préciser s’il s’agissait des Kasaïens ou d’autres Congolais.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)