Des centaines de militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) ont été dans la rue ce matin, à Kasumbalesa, pour exiger la démission du secrétaire général du parti, Augustin Kabuya. Ces militants reprochent à leur secrétaire du parti des propos tendant à « fragiliser » l’UDPS dans cette partie du pays. « Nous sommes contre ce que Augustin Kabuya a dit sur la RTNC, nous comprenons qu’il est corrompu, l’UDPS de Likasi, Lubumbashi, Kolwezi sont muselées, seule Kasumbalesa fonctionne, pourquoi il veut jouer à ce jeu ? », s’interrogent les manifestants qui convergent vers la mairie de la ville pour y déposer un mémorandum, selon le média en ligne Cas-info.ca.

En proie à des tensions depuis plusieurs mois, la quiétude dans la frontière de la ville de Kasumbalesa serait perturbée par des militants de l’UDPS, selon des sources locales. Des autorités provinciales accusent des cadres locaux du parti du président Félix Tshisekedi d’être auteurs de ces désordres, notamment en percevant des taxes. Longtemps réservé sur la question, le secrétaire général du parti, Augustin Kabuya a fait une sortie médiatique au journal de 20 heures, sur la RTNC. Ce dernier dit ignorer le président de la section locale de l’UDPS/Kasumbalesa et a demandé aux autorités publiques locales de le sanctionner.

« Je ne reconnais pas Monsieur Tshisuaka comme Président de l’UDPS Kasumbalesa. Il n’a aucun document signé par une autorité de l’UDPS qui lui donne ce pouvoir là » a déclaré Kabuya à la RTNC. « Nous sommes arrivés au pouvoir, ce n’était pas pour nous mais c’était pour servir cette population-là. Si aujourd’hui à partir du parti, certaines personnes pensent qu’ils peuvent s’enrichir et devenir des nouveaux millionnaires, ce n’est pas ça la philosophie d’Etienne Tshisekedi ni encore moins la vision du président de la République, je le dit avec mon cœur, car ce que j’ai lu et ce que j’ai vu [sur les réseaux sociaux] c’est inacceptable. », a dénoncé Augustin Kabuya. Celui-ci estime qu’il est dans l’impossibilité de sanctionner M. Tshisuaka car, dit-il, pour sanctionner quelqu’un il faut au préalable l’existence d’un acte qui fait de lui président de l’UDPS/Kasumbalesa. Un document qui, selon lui, n’existe pas.

Augustin Kabuya a aussi rappelé que le président de la République travaille avec tout le monde tant dans l’armée, les services de renseignement que dans la police. Ce sont les éléments que Tshisekedi a trouvés dans ces différents services qui l’aident à instaurer « un Etat de droit », rappelle Kabuya. Avant de lancer un appel à la discipline de tous les militants à travers le pays, particulièrement de ceux de Kasumbalesa.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)