"Les députés condamnent et désapprouvent ce comportement irrévérencieux à l'endroit de la première institution de la République et de sa famille. », ont affirmé ces élus. Dans une déclaration lue par le député Robert Kalonji, ces députés provinciaux membres des deux plateformes au pouvoir (FCC-CACH) « recommandent à leur collègue de faire preuve de retenu, moralité et responsabilité face aux propos pour lesquels elle ne mérite pas leur solidarité quant à ce. »

Pour rappel, dans une vidéo sur les réseaux sociaux, la députée provinciale Christelle Bakumbabu Ngoyi, fille de l’ex-gouverneur du Kasaï Oriental, Alphonse Ngoyi Kasanji, a tenu des propos désobligeants à l’endroit du président de la République, Félix Tshisekedi et de la première Dame, Denise Nyakeru Tshisekedi. Avant de revenir sur une autre vidéo pour présenter des excuses. Malgré cela, un avis de recherche a été émis contre elle par le parquet près la Cour d’appel de Kinshasa-Matete.

Christelle Bakumbabu, en séjour à Kinshasa, est poursuivie pour « offense au chef de l'État (article 1er de l'ordonnance-Loi numéro 300 du 16 décembre 1963 relative à la répression des offenses envers le chef de l'État) », peut-on lire dans cet avis de recherche signé par le procureur général, Sylvain Kaluila Muana.

Pour ce faire, le procureur général près cette cour demande au sous-chef d'État Major de renseignement des forces armées, au commissaire provincial de la police de Kinshasa et à l'inspecteur en chef, chef de brigade criminelle de Kinshasa-Matete de mener d'intenses recherches pour la retrouver. « En cas de découverte, l'appréhender et l'acheminer sous bonne escorte au Parquet général près la cour d'Appel de Kinshasa-Matete », a-t-il ordonné.

Ces propos « outrageants », la députée les a tenus en marge du déguerpissement de son père, Alphonse Ngoyi Kasanji, d’une résidence qui était sujette à un conflit foncier avec M. Gabriel Mokia dont la résidence a été rendue après une décision judiciaire. Et à Mbuji-Mayi, siège de l’organe délibérant, une procédure de levée d’immunités parlementaires de la députée pourrait être enclenchée.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)