Après que l’affaire ait été déplacée du Tribunal de Kalamu au Tribunal de Grande Instance de la Gombe, une autre contestation des juges surgit dans cette affaire. Après le prévenu Pascal Mukuna, c’est le tour de la partie civile de récuser les juges. Dans une lettre adressée, mardi 18 août 2020, au greffier divisionnaire du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa-Gombe, Mamie Tshibola, partie civile dans ce procès a dénoncé une « partialité notoire » des juges qui composent la nouvelle chambre.

"Étant une juridiction de renvoi, le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe, composée de trois juges, toutes des femmes, dont deux originaires de la même province que le prévenu Mukuna, ledit Tribunal devait reprendre l'instruction ab ovo. Paradoxalement, il a décidé d'inviter les parties à confirmer leurs moyens, fondés sur une procédure contestée et inachevée du juge qui a, justement, été dessaisie, peut-on lire dans la lettre de Mamie Tshibola.

Celle qui se considère comme la victime dans cette affaire de viol et de menace de mort accuse la présidente de la composition de vouloir acquitter l’Evêque Pascal Mukuna. « Avant de décider d'inviter les parties à confirmer leurs plaidoiries, la présidente s'est illustrée par une partialité notoire, qui présageait de l'orientation déjà prévue, à l'avance, par la composition, à savoir acquitter le prévenu Mukuna, pour motif de doute. », poursuit la partie civile. Mamie Tshibola accuse également la juge de « laisser les avocats de Mukuna prendre la parole comme et quand ils voulaient, sans leur faire un seul reproche. »

Pour rappel, l’Evêque Pascal Mukuna est poursuivi notamment pour « viol et menace de mort » contre Mme Mamie Tshibola, veuve de son ancien collaborateur, le prophète Kantshia. L’affaire qui était traitée au tribunal de Kalamu a été renvoyé au Tribunal de Grande Instance de Kinshasa-Gombe.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)