Jérôme Munyangi n’entend pas désarmer. Le jeune chercheur congolais a vu son article scientifique sur l’Artémisia qui combat le paludisme être retirer du journal Elsevier. Le Congolais perçoit cet acte comme une bataille interminable contre les géants de l’industrie pharmaceutique dont le traitement à base d’Artémisia gêne le business. « Je l'affirme avec assurance, l'Artémisia est une arme pour mettre fin à cette fausse générosité africaine. L'Artémisia n'a jamais tué, mais nous connaissons tous des victimes des vaccins et faux produits pharmaceutiques, qui causent la mort des nôtres », a tweeté Jéröme Munyangi, le 16 août 2020.

Pour lui, son article scientifique « gêne » aussi « des mains noires ». « Aujourd’hui, l’on tire à boulets rouges sur moi pour la simple raison que notre article gêne des mains noires. Voilà que l’on veut s’en prendre à ma réputation. Frapper sous la ceinture a toujours caché un déficit », a-t-il ajouté. C’est pourquoi, malgré ce qu’il qualifie d’une forme de dictature médico-scientifique, « je continuerai de dénoncer, preuves à l’appui, ce business mortel autour de la malaria », a promu le médecin congolais.

Jérôme Munyangi reste convaincu de l’efficacité de l’Artémisia, particulièrement pour éradiquer la malaria. « Le problème de la lutte contre le paludisme est de rompre le cycle de transmission entre l’homme et le moustique anophèle. Quand le parasite est injecté par l’anophèle, il mute et migre vers le foie puis revient dans le sang sous forme de gamétocytes. Nos études prouvent qu’“Artemisia annua” et “afra” traversent la barrière hépatique pour détruire la réserve de parasites qui s’y trouvent. Au bout de sept jours, une personne traitée n’a plus de gamétocytes dans le sang. Même si l’anophèle vient piquer, il ne pourra plus absorber l’agent causal et transmettre le parasite. », expliquait en septembre 2018 à Paris Match.

Après son séjour malgache, le jeune chercheur a rejoint le cercle du président congolais, Félix Tshisekedi, après avoir exprimé sa volonté de travailler également dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 en République démocratique du Congo.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)