Un groupe de militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) dénommé « Base Libanga » font la loi à Kusumbalesa dans la province du Haut- Katanga où ils perçoivent  les taxes et autres redevances auprès de la population, défiant ainsi l’autorité de la place. Cette information a été confirmée par la conseillère en communication du gouverneur de cette province.

Lors de son intervention à l’émission «Bosolo na politik » qui passe sur une chaine locale captée à Kinshasa, Mamina Masengo, a en outre expliqué qu’ils ont érigé sur place un cachot dans lequel ils enferment tous ceux qui respectent pas leurs lois, notamment, le refus de s’arrêter lors de la montée ou de la descente du drapeau de leur parti.

La conseillère en communication du gouverneur du Haut- Katanga a par ailleurs expliqué que le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Gilbert Kankonde, a, lors de son séjour en mars dernier dans cette province,  a été informé de ce comportement de ces membres de son parti qu’il a fustigé en relevant qu’ils ne peuvent pas se substituer à l’Etat.

Dans l’opinion publique notamment dans les milieux de cette province, on condamne ce comportement qui, explique –t-on, est susceptible de créer la tension avec les membres d’autres formations politiques qui disent ne pas comprendre ces « Combattants » qui selon eux, rappellent de la veille époque du Parti-Etat de la IIème République avec les fameux « CADER », cette milice de triste mémoire du Mouvement populaire de  la Révolution (MPR) qui ont semé la terreur au sein de la population. «Et si tous les partis emboitaient le pas à l’Udps, combien de milices comptera-t-on » ? Telle est la grande question que l’on se pose par ailleurs.

D’aucuns par contre estiment que ce comportement est contraire à celui de l’ancien président de ce parti, feu Etienne Tshisekedi qui de son vivant militait toujours pour un Etat de droit. De même que la base libanga pourrait constituer une véritable épine pour le président de la République Félix Tshisekedi qui est  l’émanation de ce parti.

D’où, les pouvoirs publics devront tout faire pour mettre hors d’état de nuire ces individus qui sont un danger pour les droits et libertés des citoyens et l’Etat qui est à la recherche des ressources pour financer ses nombreux projets.

B. Tsala T.


(BTT/PKF)