Alors que les ordonnances présidentielles sont au cœur des controverses autour du contreseing apposé par le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur en lieu et place de celui du Premier ministre, Sylvestre Ilunga, une nouvelle vient calmer les ardeurs. Prenant la parole, le ministre de la Défense nationale, Aimé Ngoy Mukena a indiqué que « les Forces Armées ont salué les récentes nominations et mises en place opérées par le Commandant suprême au sein des FARDC », peut-on lire dans le compte-rendu de la 41ème réunion des ministres présidée, vendredi 24 juillet 2020, par Félix Tshisekedi.

Hormis cette approbation du remaniement de la « Grande muette », le ministre de tutelle a aussi brossé le tableau de la situation sécuritaire sur l’ensemble du territoire national. Il y a « quelques foyers d’insécurité isolés existant dans quelques territoires de la partie Est du pays que les FARDC s’emploient à éradiquer inlassablement », poursuit le ministre Aimé Ngoy Mukena. Celui-ci insiste que les FARDC poursuivent avec la dernière énergie ces Forces négatives qui opèrent dans quelques territoires de l’Est du pays, notamment les groupes ADF/MTN, Maï-Maï/Mazembe et CODECO.

Ces engagements des formes armées de la RDC ont, selon le ministre, abouti à la réduction sensible des capacités opérationnelles des terroristes ADF et autres, et à des redditions continuelles, ainsi qu’au démantèlement des principaux bastions. Il a par ailleurs fait savoir que la SADC a accordé « 7 jours » à la Zambie pour retirer ses troupes sur le territoire, dans la province du Tanganyika.

Le Front commun pour le Congo (FCC), la plateforme de l’ex-président Joseph Kabila est pourtant vent debout contre la procédure avec laquelle les ordonnances de Félix Tshisekedi ont été prises. Le FCC a noté dans une déclaration faite, mardi 21 juillet, qu’il apparait dans les ordonnances de Félix Tshisekedi « une intention programmatique » de violer certaines dispositions de la Constitution. Avant d’encourager son Premier ministre, Sylvestre Ilunga, d’aller rencontrer le chef de l’Etat congolais pour « tirer au clair » cette situation.

Dido Nsapu


(DNK/PKF)