Trois jours après la décision américaine de fermer le consulat de Chine à Houston, dans le Texas, Pékin a répliqué vendredi 24 juillet en demandant aux États-Unis de fermer leur consulat à Chengdu. Cette réaction – attendue – cible une représentation stratégique pour Washington, car le Sichuan est proche du Tibet et du Xinjiang.

Œil pour œil, consulat pour consulat. Dans le communiqué envoyé aux journalistes sur leurs messageries Wechat, la diplomatie chinoise affirme ne pas avoir eu le choix : Cette décision constitue « une réponse légitime et nécessaire aux mesures déraisonnables des États-Unis », souligne-t-elle. « La situation actuelle [de la relation bilatérale sino-américaine, NDLR] n’est pas ce que souhaite la Chine, l’entière responsabilité en revient aux États-Unis », dit le ministère des Affaires étrangères à Pékin.

Plusieurs lieux pour ces représailles ont circulé ces derniers jours. Le Global Times, organe du parti communiste, a même lancé un sondage sur Twitter demandant lequel des consulats de Hong Kong, de Canton ou de Chengdu devait fermer en représailles. Parmi les cinq consulats dont dispose Washington en Chine populaire, celui de Chengdu, capitale du Sichuan, dans l’ouest chinois, est stratégique pour l’administration américaine, car cette région est voisine du Tibet et du Xinjiang.

Signe de la décision imminente de Pékin, un charter est parti jeudi 23 juillet au soir des États-Unis pour Shanghai. À bord, des personnels diplomatiques qui devraient probablement rejoindre le consulat de Wuhan partiellement vidé par l’épidémie de Covid-19.

Stéphane Lagarde/RFI


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