Au terme de la marche organisée ce jeudi 23 juillet 2020 par la plateforme Front commun pour le Congo (FCC), son coordonnateur, le député Néhémie Mwilanya a commenté cette manifestation. Pour ce dernier, la majoritaire parlementaire obtenue par l’ex-président lors des dernières élections de décembre 2018 n’est pas fausse. « La majorité de Joseph Kabila n'est pas factice comme on voulait le faire croire. C'est une majorité qui est  ancrée dans la population", a-t-il indiqué à Top Congo FM.

Dans la rue, "nous avons démontré que la majorité qui siège au Palais du peuple est bel et bien issu de la population qui la soutient. On a voulu séparer la légitimité des urnes de celle de la rue", a ajouté Néhémie Mwilanya. Celui qui fut aussi ancien directeur de cabinet de l’ex-président Joseph Kabila allie leur majorité parlementaire à celle de la population congolaise, au regard de la marche de ce jour. "Nous n'avons rien à prouver. Nous avons la majorité dans les institutions et dans la rue. Même si on refait les institutions, nous serons encore majoritaires", a-t-il averti.

Plusieurs objectifs ont accompagné la marche du FCC de ce jour. C’est entre autres pour "soutenir la Constitution et les institutions de la République, promouvoir et défendre l’unité et la cohésion nationale et enfin, exprimer sa solidarité avec le peuple congolais qui souffre non seulement de la pandémie du Covid-19 mais aussi d’une inflation galopante et persistante, de l’insécurité dans sa partie Est".

Le FCC, majoritaire au parlement, est remonté contre son partenaire de coalition, le président Félix Tshisekedi, après les ordonnances signées par ce dernier et contresignées par un intérimaire pendant que le Premier ministre, Sylvestre Ilunga, était en mission dans le Haut-Katanga. Ces ordonnances portent sur les mises en place au sein de l’armée et dans la magistrature. Pour le FCC, ces ordonnances violent la Constitution. « Il apparaît que l’intention programmatique de violer les dispositions des articles 79 et 92 de la constitution était manifeste. », a fustigé le FCC dans une déclaration lue mardi 21 juillet.

Cette plateforme fait observer que « ces ordonnances n’ont été ni proposées par le gouvernement, ni par l’Assemblée générale du Conseil supérieur de la magistrature selon le cas, encore moins délibérées en conseil des ministres, tels que prescrivent les dispositions des articles 81 et 82 de la constitution, ainsi que l’article 7 de la loi organique du 5 août 2008 portant organisation et fonctionnement du conseil supérieur de la magistrature. »

Dido Nsapu


(DNK/PKF)