La plateforme de l’ex-président Joseph Kabila qui manifeste ce jeudi 23 juillet pour notamment exiger le respect de la Constitution va déposer un mémo au siège du parlement, au Palais du peuple, à Kinshasa. Selon les éléments de la Police nationale congolaise trouvés sur le lieu, seuls les responsables du FCC qui détiennent le mémorandum iront jusqu'au Palais du peuple pour déposer le document.

Plusieurs objectifs accompagnent la marche du FCC de ce jour. C’est entre autres pour "soutenir la Constitution et les institutions de la République, promouvoir et défendre l’unité et la cohésion nationale et enfin, exprimer sa solidarité avec le peuple congolais qui souffre non seulement de la pandémie du Covid-19 mais aussi d’une inflation galopante et persistante, de l’insécurité dans sa partie Est".  

Le FCC, majoritaire au parlement, est remonté contre son partenaire de coalition, Félix Tshisekedi, après les ordonnances signées par ce dernier et contresignées par un intérimaire pendant que le Premier ministre, Sylvestre Ilunga, était en mission dans le Haut-Katanga. Ces ordonnances portent sur les mises en place au sein de l’armée et dans la magistrature. Pour le FCC, ces ordonnances violent la Constitution. « Il apparaît que l’intention programmatique de violer les dispositions des articles 79 et 92 de la constitution était manifeste. », a fustigé le FCC dans une déclaration lue mardi 21 juillet.

Cette plateforme fait observer que « ces ordonnances n’ont été ni proposées par le gouvernement, ni par l’Assemblée générale du Conseil supérieur de la magistrature selon le cas, encore moins délibérées en conseil des ministres, tels que prescrivent les dispositions des articles 81 et 82 de la constitution, ainsi que l’article 7 de la loi organique du 5 août 2008 portant organisation et fonctionnement du conseil supérieur de la magistrature. »

Dido Nsapu


(DNK/PKF)