Au cours de la plénière de clôture de la session de mars 2020, la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda a lancé un vibrant appel en direction de l’élite politique congolaise. La présidente de la chambre basse lance l’alerte par rapport au discours dangereux, violent, ethnique et tribal. « Je fais l'appel d'une mère à l'élite politique. On découvre depuis un certain temps un discours dangereux, violent, ethnique, tribale, qui met en péril les équilibres de la nation congolaise. », a déclaré Mabunda.

Elle rappelle notamment l’apparition des drapeaux étrangers dans une partie du territoire congolais. « Des tracts où une communauté menace une autre, la visibilité de certains drapeaux étrangers à l'Est du pays pour demander l'autonomisation dans quelques-unes de nos provinces, parce que nous n’en arrivons pas à leur donner l'espoir. Il faut vraiment que ça nous serve d'alerte pour changer notre façon d'agir politique, pour privilégier la concorde nationale, une justice sociale, équitable, non partisane et non utilisée à des fins de règlement des comptes. Et où la représentativité et le dialogue national se fait à l'intérieur des institutions. », a-t-elle indiqué.

Mabunda appelle également son institution à penser Congo. « Nous, à l'Assemblée nationale, nous devons penser Congo et non tribu. », a-t-elle ajouté. Prévue pour le 15 juin dernier, la session de mars s’est poursuivie jusqu’à ce 22 juillet 2020. Une session tirée en longueur en raison de l'état d'urgence sanitaire décrété par le Président de la République, Félix Tshisekedi. Le parlement devait assurer sa prorogation. Ce qui a été fait à six reprises, repoussant ainsi la clôture de cette session.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)