Matthieu Ngudjolo, Germain Katanga et Floribert Ndjabu tous anciens chefs de guerre délégués par le chef de l’État, Félix Tshisekedi, ont commencé depuis mardi 14 juillet 2020 des pourparlers avec les miliciens de CODECO actifs dans le territoire de Djugu et dans certains coins des territoires de Mahagi et Irumu. « Nous avons entamé des négociations directes avec nos frères des CODECO. Tous leurs bastions sont déjà répertoriés et ils sont bras ouverts envers nous. », a fait savoir à la presse, l’ex-rebelle Floribert Ndjabu.

Ce dernier, ensemble avec ses ex-frères d’armes, veulent obtenir la cessation des violences armées en Ituri depuis fin 2017. « Mardi [14 juillet], nous étions dans le site de Kambutso à Djugu et avons discuté avec les miliciens de ce qu’ils appellent leur deuxième bataillon », a poursuivi Floribert Ndjabu. Il affirme que la vision de Félix Tshisekedi a été expliquée aux rebelles de CODECO afin qu’ils adhèrent à la paix. « Nous leur avons expliqué la volonté du Chef de l’Etat, celle de la paix, c’est-à-dire de déposer les armes et ils nous ont expliqué le motif de leurs combats. Ils ont accepté la main tendue du commandant suprême, ils ont même opté pour qu’ils soient pré cantonnés. », a-t-il rapporté.

Mais les rebelles de CODECO n’entendent pas se rendre sans conditions. « Ils ont présenté leur cahier de charges dont la primeur d’information est réservée au chef de l’Etat. Nous allons continuer avec cette série des négociations jusqu’à la fin. », a ajouté Floribert Ndjabu.

Ce projet de reddition voulu par le gouvernement congolais connait aussi des faiblesses. Chez les médiateurs, les rebelles en épinglent quelques uns. « La première faille a été liée directement au gouvernement congolais concernant la situation de prise en charge. Vous vous souvenez par exemple qu’à Kpandroma, plus de 200 à 300 miliciens de CODECO ont sportivement accepté de se rendre. Mais arrivé à un moment donné, ils ont regagné la brousse, faute de leur prise en charge. Deuxième faille, ce sont des personnes mal intentionnées qui en profitent et ne voudraient pas que CODECO puisse accepter de faire la paix. Et enfin, il y avait la problématique de l’approche au niveau des autorités provinciales, les méthodes. C’est-à-dire que les autorités compétentes ne parlaient pas les mêmes langages sur terrain. Nous avons pris des dispositions pour ça. », a révélé Floribert Ndjabu.

Dido Nsapu


(DNK/PKF)