« Gouvernement : Tunda s’en va, la tête haute », constate LA PROSPERITE. « Je pars du Gouvernement avec la conviction que mon action au sein du Ministère de la Justice, a apporté une pierre à l’édifice de la consolidation de l’Etat de droit en RDC », a déclaré Célestin Tunda ya Kasende, après avoir déposé sa démission en tant que Vice-Premier ministre, ministre en charge de la Justice et Garde des sceaux, samedi 11 juillet 2020, auprès du chef du gouvernement, Ilunga Ilunkamba.

Tunda ya Kasende quitte le navire, certes, mais laisse sur le tableau d’affichage un bon nombre d’actions initiées et entreprises dans le cadre de la réforme du secteur de la Justice et d’innombrables projets allant dans le sens d’améliorer davantage le fonctionnement de l’appareil judiciaire congolais.

ECONEWS voit dans la démission de Tunda un signal sans ambiguïté. « FCC-CACH : Tshisekedi seul maître à bord », titre le journal de Faustin Kuediasala. Patiemment mais surtout intelligemment, le président Félix Tshisekedi s’impose comme seul maître à bord sur l’échiquier institutionnel de la RDC, note le confrère. La démission de Tunda ya Kasende a consolidé sa stature. C’est aussi un message clair envoyé à ses partenaires du FCC qui savent désormais que Tshisekedi peut à tout moment faire usage du gros bâton, lorsque l’équilibre des institutions est mis à mal.

Dans un autre article, ECONEWS fait état d’une confusion à la Cour constitutionnelle et, guerre de succession à la Cour de cassation. En effet, note ce journal, alors que la Justice reprend ses lettres de noblesse, l’instabilité semble gagner les plus hautes instances judiciaires. A la Cour constitutionnelle, le sort de son président, Benoît Lwamba Bintu, retenu en Belgique pour raisons de santé, est entouré d’un grand mystère. A la Cour de cassation, la mort de son premier président, Dominique Ntambwe a plongé la Cour dans une rude bataille de succession.

L’AVENIR revient sur les manifestations d’expression populaire de jeudi 9 juillet à travers le pays. « Fatshi exige que les responsabilités soient établies », titre le quotidien de l’immeuble Ruzizi. Le Conseil des ministres a condamné les actes de violence qui ont entraîné la mort des personnes et la dégradation des biens publics et privés. Les ministres ayant la Justice et l’Intérieur dans leurs attributions ont été instruits de tout mettre en œuvre pour mener des enquêtes et traduire les coupables et leurs éventuels commanditaires devant la justice pour qu’ils répondent de leurs actes.

FORUM DES AS, pour sa part, fait état de l’interdiction de la marche pacifique de Lamuka ce lundi 13 juillet 2020. Réuni hier dimanche 12 juillet autour du Premier ministre, le Gouvernement condamne les violences ayant émaillé la marche de jeudi 9 juillet et promet de déférer les auteurs devant la justice. Et en vertu de l’état d’urgence décrété par le Chef de l’Etat, l’Exécutif national interdit toutes les marches.

Dans son titre phare, FORUM DES AS rapporte que 12 personnalités, entre autres Sesanga, Lokondo, Lubaya, Mukoko appellent à un Forum en vue de dégager un consensus national sur les réformes électorales. Dans une déclaration, ces acteurs sociopolitiques martèlent : « Le sang doit cesser de couler. La vie humaine est sacrée et le Congo est notre bien commun. ». Convaincus qu’il n’y a pas de démocratie sans un solide consensus sur les principes essentiels, ils appellent le peuple congolais et les responsables politiques et sociaux à transcender les clivages de toutes sortes pour avancer dans cette voie de la concorde nationale.

Théodore Ngangu


(TN/Yes)