« Nous sommes restés silencieux parce que nous n’avions rien à nous reprocher. La vérité est que nous n’avons jamais été impliqués ni près ni de loin dans ce processus de désignation du président de la CENI ». C’est en ces termes que s’est exprimé Néhémie Mwilanya, coordonnateur national du FCC, au cours d’une interview à la radio Okapi le jeudi 09 juillet 2020.

Mr Mwilanya, qui recadrait les choses autour de la désignation de Ronsard Malonda à la tête de la CENI, a indiqué que le dossier Ronsard Malonda ne concerne pas le FCC. Il a rappelé que la loi sur la CENI attribue la compétence de désignation du président de la centrale électorale à la société civile, précisément à la sous-composante confessions religieuses.

L’ancien Dircab de Joseph Kabila a souligné que le rôle du parlement ne se limite qu’à l’entérinement et à la désignation des autres membres de la CENI. C’est dans ce cadre que « les parlementaires ont assumé leur part de responsabilité en termes d’entériner, pas de juger l’action menée par les confessions religieuses.

Néhémie Mwilanya a indiqué que « la démarche était restrictive à partir du moment où les compétences qui sont reconnues à l’Assemblée nationale se limitent à l’entérinement. De la même manière, les compétences du président de la République sont d’investiture ».

L’entérinement de la candidature de Ronsard Malonda à la tête de la CENI suscite une levée de bouclier au sein de la classe politique et de l’Eglise catholique et de l’ECC (Eglise du Christ au Congo). Le jeudi 9 juillet, une marche de protestation a été organisée à Kinshasa par l’UDPS en dépit de son interdiction par le gouvernement central. On a déploré mort d’hommes dans les rangs du parti présidentiel, 3 morts selon le secrétaire général de l’Udps, Augustin Kabuya ainsi que plusieurs blessés tant dans les rangs des forces de l’ordre que des manifestants. Par ailleurs, des sièges de partis politiques ont été incendiés entre autres celui du PPRD.

Théodore Ngangu


(TN/Yes)