Dans une vidéo appelant à la fin de la marche de ce jeudi 9 juillet 2020, le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a dénoncé trois morts parmi les manifestants. "Trois de nos combattants ont été tués. Pour ne pas occasionner un bain de sang, nous rentrons jusqu'à la base où nous allons mettre la sonorisation et passer un message fort", a déclaré Augustin Kabuya, entouré des combattants de son parti.

Mais le secrétaire général du parti présidentiel ne s’est pas arrêté là. Il appelle à la démission de son propre Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Gilbert Kankonde. "Comme ils sont en train de tuer (les combattants qui manifestaient ce jeudi contre le choix de Ronsard Malonda à la tête de la CENI), nous allons réclamer le départ du vice-Premier ministre en charge de l'Intérieur, puisqu'il vient de l'UDPS", a-t-il déclaré.  

Hier, mercredi 8 juillet, le vice-Premier ministre en charge de l'Intérieur, qui est aussi cadre de l'UDPS, prévenait qu'il était "formellement interdit d'organiser les marches publiques sur toute l'étendue du territoire national". Avant de demander à la Police "de sécuriser les personnes et leurs biens".

Ces manifestations ont eu lieu dans plusieurs provinces, notamment à Kwilu, Haut-Katanga, Lomami, Nord-Kivu ainsi qu’au Kasaï. Plusieurs sources avancent un bilan provisoire de 3 morts pour la ville de Kinshasa. L’église du pasteur Sony Kafuta a également été vandalisée par des manifestants.

Dido Nsapu