Le monde sportif a fait les derniers hommages à Emeka Esanga Mamale ce samedi 4 juillet 2020 à l’hôpital du Cinquantenaire avant son inhumation au cimetière Nécropole.

Le ministre des Sports, Amos Mbayo, les différents dirigeants sportifs, ses anciens coéquipiers et quelques admirateurs ont été présents à cette brève cérémonie d’adieu.

Pour le président de la Fédération congolaise de football (FECOFA), Constat Omari, celui qu’on appelait « Zorino » a marqué l’histoire du football congolais par son talent, mais aussi par son franc-parler.

« Mamale est l’un des rares joueurs à avoir apporté un vent nouveau dans notre football. Pas besoin de rappeler qu’il était franc, comme l’ont évoqué ses ex-coéquipiers. Adieu l’artiste ! Tu es demeuré incompris, mais ton talent a dépassé nos frontières. Les nouvelles générations vont s’inspirer de ton histoire et de ton talent », a déclaré Constant Omari.

« Tu resteras l’un des joueurs les plus admirés du pays », a affirmé, pour sa part, Vidiye Tshimanga, président du Daring Club Motema Pembe (DCMP), club qui a révélé Mamale vers les années 1995.

« Je note de lui son courage à dire tout haut ce que tout le monde disait tout bas. C’est d’ailleurs ce qui a fait que beaucoup le traitent d’indiscipliné. J’aurais aimé que ces honneurs lui soient rendus de son vivant », a déclaré Marcel Mayala, son ancien coéquipier en équipe nationale.

Emeka Mamale est décédé le 25 juin de suite d’une maladie à l’âge de 42 ans. Ce joueur très technique, réputé pour son caractère très trempé, avait émerveillé l’espace footballistique national vers la fin des années 1990.

Il a joué trois Coupe d’Afrique des nations avec la sélection nationale : en 1996 en Afrique du Sud et en 1998 au Burkina-Faso. Au DCMP comme à Mazembe, il n’a fait qu’un passage éclair. Il a passé l’essentiel de sa carrière atypique en Afrique du Sud (Kaizer Chief, Qwaqwa Stars), en Belgique (Lokeren) et en Angola (Cabinda, Primeiro do Agosto).

Socrate Nsimba


(SNK/GW/Yes)