Dans une déclaration faite, vendredi 3 juillet 2020 à Kinshasa, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a rejeté "catégoriquement la procédure hasardeuse orchestrée par le Front Commun pour le Congo (FCC) pour faire passer son candidat (Ronsard Malonda ndlr)" en lieu et place de la société civile à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Pourtant, partenaires en coalition, le parti de Félix Tshisekedi accuse son allié, le Front commun pour le Congo (FCC), plateforme de Joseph Kabila, de faire croire à l'opinion que l'UDPS a troqué cet entérinement contre les propositions des lois initiées par les députés nationaux Aubin Minaku et Garry Sakata sur la réforme de la justice.

Dans cette déclaration signée par le désormais ancien 1er vice-président de l’Assemblée nationale et président ai de l’UDPS, Jean-Marc Kabund, le parti invite son partenaire le FCC à reconsidérer sa démarche et recommander à la société civile en général et, à ses sous composantes en particulier, de convoquer leurs assises afin de désigner, « à la lumière du jour », les 3 candidats devant les représenter à la plénière de la CENI.

Du côté du FCC, certains cadres ne croient pas aux thèses de la fraude développées notamment par l’UDPS. « La majorité parlementaire d’hier qui avait entériné la désignation de Corneille Nangaa et de Basengenzi (PPRD), si cela suffisait à gagner, notre candidat du FCC aurait remporté l’élection présidentielle. Ce qui n’avait pas été le cas », a écrit sur Twitter, l’ex-président de la Ligue des jeunes du parti de Joseph Kabila, le PPRD.

Par ailleurs, le Comité laïc de coordination (CLC) ainsi que des mouvements citoyens ont lancé, ce samedi 4 juillet, des campagnes de sensibilisation pour barrer la route à cette élection de Ronsard Malonda. Ils exigent d’abord des réformes de la CENI ainsi que l’audit du comité sortant dirigé par Corneille Nangaa avant toute désignation des nouveaux animateurs.

Dido Nsapu


(DNK/GW/Yes)