Le dossier de Vital Kamerhe a quitté le Parquet général près la Cour d'appel de Kinshasa/Matete vers le Parquet général près la Cour d'appel de Kinshasa/Gombe. C'est dans cette juridiction que  son dossier vient d'être fixé.

Et le Parquet général près la Cour d'appel de Kinshasa/Gombe qui est saisi, annonce aussi la date de la première audience. Celle-ci aura lieu le 11 mai 2020.

Incarcéré depuis le 8 avril  dernier, Vital Kamerhe se confrontera aux juges pour tenter de prouver son innocence. Ses tentatives d'obtenir une liberté provisoire se sont soldées par des échecs. Les juges d'Appel avaient jugé bon de les garder en prison à cause des "indices sérieux" de culpabilité qui pèsent sur  lui dans le dossier des détournements de fonds alloués aux travaux de "100 jours" initiés par le président de la République, Félix Tshisekedi.

"Vital Kamerhe reste et demeure sous présomption d'innocence face à la Cour devant qui il devra présenter ses défenses, ses moyens de forme et de fonds. Il peut même solliciter encore de nouveau sa mise en liberté provisoire", a dit à TOP CONGO FM, l'Avocat au barreau de Kinshasa/Gombe, Me Willy Wenga.

Mais du côté de l'UNC, son parti, l'inquiétude est perceptible après le transfert du dossier aux juges de la Cour d'Appel de Kinshasa/Gombe, ses juges naturels. "Nous émettons une petite inquiétude sur le fond de ce dossier. Il est toujours incomplet", déclare à la même radio, le député UNC, Bertin Mubonzi.

"Qu'est-ce qui a fondé la conviction du magistrat instructeur de retenir l'infraction de détournement des deniers publics à charge du directeur de cabinet du Chef de l'Etat?", s'est-il demandé. Estimant que son président du parti, Vital Kamerhe n'est pas gestionnaire des fonds du Trésor public et il n'a pas détourné ces sommes. Mais ils se disent "sereins" tout en demandant à la justice de "bien faire son travail".

Depuis quelques temps en prison, Vital Kamerhe aurait développé des problèmes de santé. Ce qui a nécessité, selon certains médias, l'envoi du personnel soignant à la Prison centrale de Makala pour vérifier son état de santé.

Mais le directeur de cabinet présidentiel,  toujours en fonction, a vu ses chances de liberté provisoire s'étioler après la fuite d'un de ses proches impliqués dans le détournement des deniers publics.

Dido Nsapu