Le président du Mouvement de Libération du Congo (MLC), Jean-Pierre Bemba est sorti de sa réserve pour mettre de l’ordre dans ses rangs. Dans une note transmise aux organes et cadres de son parti, Bemba affirme avoir constaté depuis un temps un foisonnement des initiatives des élus du parti sur des sujets sociaux et politiques. "Dans le but de maintenir la discipline et de garantir la cohérence de la ligne politique du parti, toute initiative parlementaire des élus MLC dans les assemblées délibérantes doit être définie comme une cause commune, par conséquent, il est impérieux qu'elle soit au préalable concertée au sein du groupe parlementaire", a écrit Jean-Pierre Bemba, sans citer nommément le cas de Jean-Jacques Mamba.

Bemba rappelle aussi que les élus du MLC, députés nationaux, provinciaux et sénateurs, représentent le peuple dans leurs assemblées respectives, malgré le caractère "chaotique" de dernières élections et sont « détenteurs des mandats du Parti. » L'ancien vice-président congolais prévient également que le groupe parlementaire MLC, tout comme le parti, ne seront nullement comptables des conséquences politiques des initiatives individuelles.

Pour rappel, le député national du MLC, Jean-Jacques Mamba, avait donné, mardi 21 avril 2020, « 48 heures » au 1er vice-président du bureau de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund pour démissionner de son poste. A expiration de ce délai, il menaçait d’activer l’article 31 du règlement intérieur de la chambre basse du parlement. Un dispositif qui permet de déchoir un membre du bureau. Et il voulait l’appliquer au président intérimaire de l’UDPS au motif qu’il ne lui a pas transmis les justifications de ses allégations tenues à Top Congo Fm sur les « 7 millions de dollars » que pourrait coûter la convocation d’un Congrès.      

Dido Nsapu