En effet, le mercredi 22 avril 2020 dans la cité de Songololo dans la province du Kongo-Central, 14 morts et 2 blessés graves nécessitant une prise en charge ont été enregistrés du côté de Bunda dia Kongo, après une opération de rétablissement de l’ordre public menée par la police qui s’est transformée à une confrontation. 7 blessés ont été enregistrés du côté de la police suite à ces échauffourées, selon un bilan rendu public par le porte-parole de la police, le colonel Mwana Mputu.

Il ressort de ce même compte-rendu, qu’a l’issue d’une réunion secrète tenue chez un particulier, dont la maison a été par la suite saccagée par la population, les adeptes de Bundu dia Kongo ont planifié la chasse aux non originaires et étaient passés à l’acte.

Dépêchée sur le lieu pour rétablir l’ordre public, la police a rencontré une vive résistance des adeptes de Bundu dia Kongo. Cela a dégénéré en un affrontement.

Cette situation dramatique a suscité une vive réaction tant des autorités provinciales que nationales. Pour le vice-gouverneur du Kongo-Central Justin Luemba, la province du Kongo Central est une ville cosmopolite qui doit accueillir tout le monde sans discrimination. Le comportement des adeptes de Bundu dia Kongo ne se justifie pas. Il y a des fils du Kongo Central qui occupent des fonctions importantes dans d’autres provinces. « Ils ont déposé un memo le mardi 21 avril au gouvernorat et sans attendre la réponse, ils sont passés à l’acte », a-t-il déploré. Il a indiqué que le gouverneur Atou Matoubuana séjourne à Kinshasa  dans le cadre de la recherche d’une solution au problème.

En ce qui le concerne, le ministre des Droits Humains, André Lite, a déploré ce comportement qui a occasionné mort d’hommes. Il a affirmé que Ne Muanda Nsemi devrait être pris en charge par la justice pour répondre de ses actes belliqueux. L’auditorat militaire de Matadi a été instruit pour mener les enquêtes à ce sujet.

St Théodore Ngangu Ilenda