Le chef de l'Etat congolais a exprimé, au sujet des inondations survenues dans les provinces de Sud-Kivu, Haut-Lomami, Maniema et Tanganyika, "sa compassion et sa solidarité à l’égard des familles éprouvées."

Il a demandé au Gouvernement "de tout mettre en œuvre pour venir en aide aux populations affectées, cela en dégageant les moyens nécessaires.", rapporte dans un compte-rendu, Jolino Makelele,  ministre de la communication et porte-parole du gouvernement.

Félix Tshisekedi a aussi demandé au Gouvernement "l’envoi d’une forte délégation gouvernementale plurisectorielle sur les lieux, afin de mieux appréhender les différentes implications de ce drame et d’établir un rapport aussi exhaustif que possible".

Mais de son côté, le Premier Ministre a informé le Président de la République et les membres du Gouvernement, des instructions qu’il a déjà données au ministre en charge des Affaires humanitaires en rapport avec l’état des besoins que celui-ci lui a présenté, note le compte-rendu de cette réunion. "Les moyens financiers conséquents seront débloqués à cette occasion.", ajoute le document.

Ce drame a suscité des réactions du côté de la classe politique et de la société civile. Le député national Delly Sesanga, élu de Luiza dans la province du Kasaï central, a estimé qu'une action urgente du gouvernement est

nécessaire. "Les images qui nous parviennent d’Uvira sont apocalyptiques. Nous compatissons avec nos compatriotes pour lesquels une action urgente et énergique du gouvernement est nécessaire", a déclaré Sesanga. Depuis sa cellule de la prison de Makala où il est détenu, Vital Kamerhe, directeur de cabinet du président de la République s'est dit "consterné" par ce drame.

Dans la province du Sud-Kivu, le gouverneur Théo Ngwabidje, rapporte que les pluies diluviennes ont fait au moins 24 morts et détruit plus de 3.500 maisons, touchant plus de 77.000 personnes.

Dido Nsapu