Dans un communiqué signé, jeudi 9 avril, par son coordonateur national, Isidore Ndaywel E Nziem, ce mouvement des laïcs catholiques a rappelé que, depuis des mois, il n’a cessé de réclamer la « réhabilitation de la justice républicaine », « la promotion des magistrats intègres » et « la lutte sans merci contre l’impunité et la corruption ». Et aujourd’hui, le CLC constate avec « satisfaction » que les premiers résultats sont au rendez-vous « comme le témoigne la mesure courageuse des nouveaux responsables du parquet général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete non seulement d’interpeller mais surtout d’inculper et de mettre en détention provisoire le directeur de cabinet du chef de l’Etat, Monsieur Vital Kamerhe ».

Mais le CLC insiste aussi sur le « strict respect du principe de présomption d’innocence dont doit bénéficier toute personne inculpée ». Et il salut, en même temps, des appels répétés de toutes les organisations de la Société civile contre la « banalisation des détournements des biens de l’Etat, le laxisme de la justice et l’institutionnalisation de l’impunité. »

Pour le CLC, l’acte d’arrestation de Vital Kamerhe, à lui tout seul, « mérite encouragements, soutien et respect. » Le CLC lance un appel à tous les magistrats de la République démocratique du Congo à suivre cet exemple afin que la justice soit totalement restaurée. Il les encourage à poursuivre « les autres procédures qui ont subi des tentatives d’étouffement au niveau des parquets. Sans céder aux intimidations et aux pressions de quelque nature que ce soit. »

Il s’agit notamment, selon le CLC, des procédures portant sur « des présomptions des dissipations des sommes importantes, comme le cas de 200 millions de dollars de la Gécamines et d’autres faits graves ayant, dans un passé récent, bénéficié d’une indulgence coupable de la justice. »  

Par ailleurs, le CLC appel l’ensemble de la population à demeurer vigilante et de ne pas céder à l’instrumentalisation de ceux qui cherchent à couvrir leurs « turpitudes » et leurs « actes criminels » derrière des interprétations trompeuses ou « des considérations tribales, régionalistes  et politiciennes. »

Dido Nsapu