Pape Diouf, 68 ans, est décédé, mardi 31 mars 2020, du Covid-19, alors qu’un avion médicalisé l’attendait pour être transféré de Dakar vers la France. Il était une personnalité influente du football français et africain. Après avoir été journaliste puis agent de joueurs, le Franco-Sénégalais avait présidé l’Olympique de Marseille de 2005 à 2009. Depuis sa mort, une pluie d’hommages ne cesse de s’abattre. Le président du Tout-Puissant Mazembe, Moïse Katumbi lui, regrette « la perte d’un géant du football ». « Une légende vient de nous quitter. Le monde du football lui sera éternellement reconnaissant d’avoir mis à sa disposition tout son talent de journaliste sportif, de président de club et d’agent de joueurs au service du sport le plus populaire de la planète », a écrit le chairman du TP Mazembe.

Moïse Katumbi garde des bons souvenirs du passage de Pape Diouf à Mazmbe lorsqu’il était venu partager son expérience aux joueurs du club congolais à Lubumbashi. Et d’un homme qui a offert à l’Afrique une fierté à la scène mondiale en dirigeant l’un des clubs de football les plus prestigieux, Olympique de Marseille.

Ce passionné de sports, né en 1951 à Abéché au Tchad, n’aimait de toutes les façons pas la tiédeur. Fils de militaire, il ne manquait pas de caractère. Et il lui en a fallu pour désobéir à son père en suivant une autre voie que la sienne. Arrivé en France à 18 ans, il était sensé faire des études militaires, selon la volonté de son père, militaire.

Mais il choisira une autre voie, celle de devenir d’abord journaliste puis agent de jouer et plus tard, président de l’Olympique de Marseille entre 2005 et 2009. « Il ne supportait ni la médiocrité ni la petitesse. Il poussait tous les Africains à cultiver le goût de l’effort, de la performance et à rechercher l’excellence“, rappelle Moïse Katumbi. Plusieurs anciens footballeurs africains lui ont rendu hommage. D’Abib Beye en passant par l’ancien marseillais, Mamadou Niang, des hommages en l’honneur du Pape ne tarissent pas.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)