On le sait, les grands singes ont beaucoup de similitudes avec l'homme, à commencer par l'ADN. Le gorille possède ainsi 98,47% d'ADN en commun avec les humains. Du coup, ce grand singe menacé est particulièrement sensible aux mêmes maladies que les humains.

Ainsi, depuis les années 1990, le virus Ebola a décimé un tiers des gorilles et des chimpanzés. Selon les experts, un simple rhume suffirait même à tuer un gorille.

Or, de plus en plus de touristes se sont rendus dans ces aires afin d'observer ces primates dans leur milieu naturel. Et les distances de sécurité n’ont souvent pas été respectées, mettant les gorilles en danger.

"Ce que la recherche a révélé, c'est que la règle des sept mètres (la distance que l'ont doit laisser entre un gorille et soi) a été violée presque tout le temps - environ 98% du temps, a indiqué l'écologiste Gladys Kalema-Zikusoka.

Mais ce qui était intéressant, c'est que 60% du temps, ce sont les touristes qui ont cassé cette distance de sécurité, et 40% du temps, ce sont les gorilles." Face à cela, les experts craignent que les touristes contaminent les gorilles avec le coronavirus.

L'Ouganda n'a pour le moment pris aucune mesure pour protéger ses singes, arguant que les touristes se font extrêmement rares en ce moment. Mais la RD Congo et le Rwanda ont décidé d'agir.

Le parc national des Virunga en RDC, qui abrite actuellement environ un tiers des gorilles des montagnes, a interdit les visiteurs jusqu'au 1er juin.

Il explique que "les avis d'experts scientifiques indiquent que les primates, y compris les gorilles des montagnes, sont susceptibles de présenter des complications liées au virus COVID-19". Le Rwanda a, de son côté, interdit les activités de tourisme et de recherche dans trois parcs nationaux.

Raymond Okeseleke


(ROL/PKF)