"J’ai proposé de les reporter d’environ un an et le président du Comité international olympique Thomas Bach a accepté à 100%, a déclaré Shinzo Abe devant les caméras de télévision. Ces Jeux seront le témoignage de la défaite du virus."

Ces JO devront être reprogrammés "après 2020", mais "pas plus tard qu’à l’été 2021, afin de sauvegarder la santé des sportifs et tous ceux impliqués dans les JO ainsi que la communauté internationale", a de son côté communiqué le CIO dans la foulée.

En toute logique, le relais de la flamme olympique, arrivée vendredi dernier en provenance de Grèce, a été repoussé. Toutefois, elle restera au Japon et pourrait devenir "la lueur au bout du tunnel dans lequel se trouve le monde actuellement", a ponctué le CIO.

Ce report sera une première pour des JO de l’ère moderne en temps de paix. Auparavant, seuls les deux conflits mondiaux du vingtième siècle avaient entraîné le report technique puis l’annulation d’olympiades. Bien que reportés d’un an, ces Jeux conserveront l’appellation "Tokyo 2020".

C’est un énorme coup dur pour la ville de Tokyo et le Japon, qui se préparaient minutieusement depuis des années à accueillir le plus grand événement sportif de la planète du 24 juillet au 9 août, suivis des Paralympiques du 25 août au 6 septembre.

Mais la situation devenait intenable pour le CIO et le comité d’organisation des JO de Tokyo 2020. Devant les demandes urgentes de certaines fédérations, l’annonce déjà actée de non-participation d’autres comités olympiques, il n’y avait plus d’autres choix pour le Japon, qui a donc pris cette décision historique aujourd’hui, en accord avec le CIO.

La grande majorité des événements d’ampleur a été déplacée depuis le début de la crise en Europe, au début du mois de mars : des principales courses cyclistes (Classiques et Giro pour ne citer qu’eux) à l’Euro de Football en passant par Roland Garros, c’est le monde du sport qui est à l’arrêt.

Devant les difficultés d’athlètes pour s’entraîner correctement, voire même pour se qualifier pour l’événement, le Japon a pris la décision la plus sage, même si du côté nippon on a longtemps espéré pouvoir organiser les compétitions malgré la crise.

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(SN/PKF)