Les automobilistes ont tenu mordicus à la relance du phénomène de demi-terrains et d’imposer leurs vues de vouloir revoir à la hausse la tarification de la course. C’est là tout le sens de leur obsession à ne pas faire faillite.

Il faut dire que devant pareil cas de figure, les transporteurs tentent d’asséner un coup fatal, irrémédiable dans ce secteur. Et, les passagers en destination vers le centre-ville sont seules victimes des caprices des transporteurs en ces temps où sévit le virus indéfiniment mortel.

La proposition des autorités est battue en brèche par des transporteurs qui font la sourde oreille. Ils estiment en plus que le respect des mesures est nécessaire pour la santé, mais il ne sera pas facile d’établir une distance d’un mètre entre les clients dans les moyens de transport.

Ils seront quasiment vides et donc impossible d’atteindre les recettes journalières. A ce sujet, la vraie décision devrait venir du gouvernement à travers notamment les propositions que fera la Task-Force mis en place par le président de la République en vue d'évaluer les conséquences économiques et sociales des mesures prises dans le cadre du plan national de préparation et de riposte contre le Covid-19.

Lors de la séance de sensibilisation sur la riposte à la pandémie du Coronavirus en RDC à l’intention des transporteurs en commun de la ville de Kinshasa tenue vendredi 20 mars 2020, le gouvernement a pris des mesures d’application dans le secteur. Ainsi, le bus Transco va transporter 20 passagers, 10 passagers pour les mini-bus, 16 pour Esprit de vie, 3 pour les taxis, 2 passagers pour les tricycles et un seul passager pour la moto.

Ces mesures d’application sont entrées en vigueur dès vendredi 20 mars 2020 sur toute l’étendue de la Ville de Kinshasa sous la surveillance de la police chargée de leur mise en application.

Sur les arrêts de bus extrêmement bondés pendant les heures de pointe, l’on explique que du fait d’être à la merci des automobilistes, la plupart des usagers décident désormais de se déplacer à pied, quitte à récupérer là où ils le peuvent, un moyen de transport pouvant les conduire à destination. Peu importe l’heure, l’essentiel est d’y pointer son nez sans y être absent.

Interrogés, les taximen justifient cette pratique pour récupérer le temps perdu à la suite des nombreux embouteillages qui rendent la circulation difficile dans la capitale. D’autres en revanche, disent faire cela pour échapper aux tracasseries des agents commis à circulation routière. Cette situation devient récurrente et coûteuse pour plusieurs Kinois qui se déplacent au quotidien en transport en commun.

Pendant que les Kinois sont secoués de plain-fouet par la pandémie, les automobilistes inventent des moyens de faire monter les enchères. Ce lundi 23 mars, les prix de la course en taxi ou taxi-bus sont revus à la hausse, multipliés par deux ou par trois sur certains tronçons. Sur la ligne Zando-Kingabwa (Point-Show), les transporteurs ont fixé de manière unilatérale le pris de la course passant du coup de 500 à 1000 francs congolais.

Raymond Okeseleke


(ROL/Yes)