Les conditions de vie des femmes des banlieues, tout autant que le poids lié à leur pouvoir d’achat, ont eu raison des festivités consacrées au 8 mars, journée dédiée mondialement aux femmes.

Dans les quartiers déshérités et populeux de Kinshasa, la fête de 8 mars 2020 est passée inaperçue. Le constat est sans appel : les femmes habitant majoritairement les quartiers périphériques et précaires, et donc sans emploi, ont semblé ne pas être concernées outre mesure.

Malgré la prise de conscience de leur condition de femme, de la question de genre, le 8 mars est passé à côte de la plaque. Les politiques publiques ont laissé cette catégorie des femmes dans les oubliettes, si l’on en croit certaines des femmes rencontrées au quartier Mombele, dans la commune de Limete.

Pour ces femmes, cela renvoie souvent à une image figée qui les cantonne dans un rôle de femmes oubliées, reléguées dans leur rôle de femmes au foyer, femmes commerçantes, femmes cultivatrices ou femmes nourricières.

Elles sont éloignées d’autres femmes à l’instar de celles associées entre autres à une réception organisée par l’ambassade de la Belgique en RDC autour du thème "droits de la femme, défi de l’innovation pour l’engagement de tous".

Lors de la conférence-débat, plusieurs femmes de différentes structures y ont été invitées où plusieurs intervenants ont exposé sur l'engagement de la femme dans la politique, l'entrepreneuriat, les ONG et dans les sciences techniques et technologiques.

Pierre Lebrun, conseiller en charge de la coopération au développement à l'ambassade a déclaré : " Nous avons organisé cette activité afin de voir comment améliorer notre prise en compte du Genre, comment améliorer le respect des droits de la femme, comment engager d'avance nos équipes, les hommes, les générations, au sein des institutions mais aussi sur le terrain à renforcer la place de la femme dans le pays où nous sommes actifs.

Pierre Lebrun, conseiller en charge de la coopération au développement à l'ambassade. Cette célébration de la femme était, pour nous aussi, l'occasion de mettre en exergue ce que nous faisons déjà, à travers notre agence Enabel, en donnant la parole aux secteurs privés et aux structures locales pour renforcer le dynamisme de la femme Congolaise ".

Raymond Okeseleke


(ROL/Yes)