C’est à travers un point de presse organisé, le lundi, 24 février 2020 dans l’enceinte du bâtiment de l’Itie/Rdc par la campagne « Publier ce que vous payez » que  le coordonnateur de cette structure  de la société civile a invité le gouvernement congolais de mettre œuvre la vision minière nationale.

Devant les professionnels des médias, Maître Jean-Claude Katende n’est pas allé par le dos de la cuillère, il a expliqué à la presse le rapport ou l’étude qui a été menée par son organisation en rapport avec les activités relative à la vision minière africaine en Rdc.

L’objectif de cette étude était tout simplement d’évaluer le niveau de domestication des exigences de la vision minière africaine en Rdc.

La vision minière africaine a été adoptée en 2009 par l’Union africaine avec pour objectif principal de donner un cadre qui permet aux pays africains de pouvoir gérer leurs secteurs extractifs de manière responsable et dans la transparence.

« La campagne« Publier ce que vous payez » s’est entretenue avec la presse sur l’étude que nous avons réalisée dans le cadre de nos activités relatives à la vision minière africaine. La question qui a été exposée est celle de savoir où en était la Rdc aujourd’hui par rapport à la mise en œuvre des recommandations de l’Union africaine relativement à la vision minière africaine », a précisé Maître Jean-Claude Katende.

Pour le coordonnateur de la campagne « Publier ce que vous payez », Est-ce que notre pays a déjà mis en œuvre la vision minière africaine ?

La réponse à cette question,  est  dans l’axe qui a fait l’objet de notre préoccupation.

C’est l’axe qui concerne les questions environnementales et sociales. Par rapport à cet axe, la Rdc a mis en œuvre 84% des recommandations  faites par l’Union africaine et nous devons nous en félicité.

Et de souligner que, « ici nous devons dire que nous n’avons pas examiné la question pratique, est-ce que toutes ses dispositions sont mises en œuvre sur terrain ?

Nous disons non, notre préoccupation était de faire  l’analyse documentaire voir si les recommandations de l’Union africaine ont été intégrées dans les lois de la Rdc.

A cet effet, nous avons formulé plusieurs recommandations qui s’adressent à notre gouvernement.

Nous avons demandé à la Rdc de se doter de sa propre vision minière nationale qui n’existe pas,

Que toutes les structures prévues dans les lois congolaises en rapport avec l’environnement et les questions sociales soient mises en œuvre par ce que nous avons constaté qu’on prévoit dans les lois plusieurs structures qui ne sont pas opérationnels.

Et au niveau du parlement, que ce dernier puisse assurer le contrôle en interpellant les dirigeants politiques pour  savoir où ils en sont avec la mise en œuvre de la vision minière africaine

A la société civile, de pouvoir continuer avec la vulgarisation de  la vision minière nationale.

La Rdc n’a pas une vision minière nationale, elle a des lois minières, a renchéri le coordonnateur de la campagne « Publier ce que vous payez ».

Pour rappel, la vision minière africaine porte sur 6 axes à savoir : le régime fiscal et gestion de revenus, le système d’informations géologiques et minérales, le renforcement des capacités humaines et institutionnelles, la mine artisanale et à petite échelle, le lien entre les investissements et la désertification et les questions environnementales et sociales. La campagne « Publier ce que vous payez » s’est appesantie sur le dernier axe : l’axe relatif aux questions environnementales et sociales.

La campagne Publiez ce que vous payez est une plate-forme de l’organisation de la société civile dont le travail principal, c’est de s’assurer que  les ressources naturelles  de la Rdc sont gérées de manière responsable et transparente.

Gisèle Tshijuka


(GTM/PKF)