« Depuis un certain temps, presqu'un semestre, il est très difficile de travailler en provinces. Les gouverneurs ont tenu à rencontrer le Premier ministre pour présenter leurs revendications. Ils ne reçoivent plus la rétrocession, les frais de fonctionnement et les droits des ETD. », a déclaré Richard Muyej, au nom de ses pairs gouverneurs. Avant d’indiquer que les gouverneurs « ne savent plus fonctionner et ça fait longtemps qu'on a parlé de la mise en œuvre de la caisse nationale de péréquation. Jusque-là, rien du tout. Ça a été clairement présenté par le rapporteur du groupe, le gouverneur de la Tshuapa, Pancras Boongo. »

A l’issue de cette rencontre avec le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, Richard Muyej a insiqué qu’ils ont reçu des explications claires en rapport avec cette situation. L'exécutif national, dévoile-t-il, s'est engagé fermement à apporter des solutions de manière progressive.

Mais ce cri d’alarme des gouverneurs ne date pas d’aujourd’hui. Depuis plusieurs mois, les gouverneurs se plaignent de la non-exécution de certaines dispositions constitutionnelles leur garantissant le meilleur fonctionnement. Les Assemblées provinciales, dans leur ensemble, connaissent des graves difficultés (matérielles et financières) de fonctionnement, dues principalement aux irrégularités de dotation des recettes à caractère national par le Gouvernement Central, se plaignaient les gouverneurs lors d’un séminaire-atelier.

Ces recettes susceptibles de couvrir notamment les dépenses de fonctionnement devant leur permettre d’assurer une liberté d’action dans l’exercice des contrôles parlementaires, les rémunérations (les émoluments des députés provinciaux et les salaires du personnel administratif des Assemblées provinciales) et les investissements ; mais aussi de la dotation du charroi automobile.

Ils évoquaient aussi la non-application du principe constitutionnel qui fixe le volume de rétrocession, à 40% des recettes nationales, réalisées dans chaque province, mais qui sont inexplicablement sous-évaluées, ramenant ainsi l’exécution des budgets de certaines provinces autour de 30% de leurs prévisions.

Ils avaient rappelé également « la non-application, 13 ans après la promulgation de la Constitution, des dispositions devant permettre la mise en œuvre effective de la Décentralisation en tant que mode de gestion politico-économique conférée à notre pays par le législateur, à la suite du Référendum constitutionnel de 2006 ».

Dido Nsapu


(DNK/Yes)