La Banque mondiale dispose de nombreux mécanismes lui permettant de venir rapidement en aide aux pays confrontés à des problèmes de santé publique. Elle peut ainsi apporter un appui en situation d’urgence et aider à la préparation face aux catastrophes et aux pandémies par les divers moyens.

Dans le lot, on peut citer des projets spéciaux relevant d’interventions sanitaires d’urgence. Des opérations d’investissement peuvent être préparées rapidement et comprendre jusqu’à 40 % de financement rétroactif au titre d’interventions d’urgence.

Des opérations peuvent être montées en trois mois environ en cas de situation d’urgence. Lors de certaines crises antérieures, notamment l’épidémie d’Ebola, la Banque a pu apporter son aide aux pays touchés grâce à un nouveau projet préparé en moins de deux semaines.

D’autre part, il y a des composantes d’intervention d’urgence conditionnelle (CERC), qui peuvent être déclenchées ou ajoutées à des projets en cours au titre d’une situation d’urgence imminente ou réelle. Bon nombre des projets financés par la Banque intègrent déjà cette composante qui permet de réaffecter les fonds du projet pour répondre à une situation d’urgence. Ces fonds peuvent être consacrés à la riposte au coronavirus, en servant, par exemple, à l’achat des fournitures médicales, au recrutement, à la formation et au transport du personnel médical ainsi qu’à la gestion des déchets médicaux. Dans le cas où le portefeuille d’un pays client de la Banque ne contient pas de projets incorporant déjà les CERC, il est possible de les y ajouter.

La restructuration accélérée des projets dans le portefeuille d’un pays, compte également parmi les moyens dont dispose la Banque. Cette restructuration permet d’intégrer un objectif relatif à l’aide d’urgence ainsi que des dispositions sur la réaffectation des ressources.

Enfin, on peut citer la fourniture d’un financement complémentaire aux pays exécutant déjà un programme de financement à l’appui des politiques de développement, notamment par le mécanisme de financement à option de tirage différé en cas de catastrophe (CAT-DDOs), et se trouvant confrontés à un déficit de financement urgent et inattendu (par exemple, à cause des fluctuations des cours des produits de base, de catastrophes naturelles, de situations d’urgence sanitaire, etc.).

Situation épidémiologique du Covid-19

L'épidémie de coronavirus a provoqué la mort de 1 665 personnes en Chine, a rapporté dimanche la Commission nationale de la santé dans son point quotidien. Un premier décès en Europe a été annoncé samedi par la France, où un touriste chinois a succombé à l'hôpital.

Le bilan ne cesse de s’alourdir en Chine continentale. Le nombre de morts causées par le nouveau coronavirus approchait dimanche 16 février les 1 700. Depuis le samedi 15 février, 142 malades supplémentaires dus à l’épidémie ont été enregistrés. Un chiffre stable par rapport aux jours précédents. Le nombre de nouvelles contaminations s’élève à 2009. Pour le 3ème jour consécutif, il est en baisse.

Sur le front du traitement, la Chine teste des médicaments antiviraux dont les résultats sont attendus dans quelques deux semaines. En attendant, certains hôpitaux injectent aux patients du plasma prélevé chez les malades déjà guéris. Des signes positifs ont été constatés et l’état de santé de ces malades est stable.

D’après les experts chinois, le pic de l’épidémie pourrait être enregistré dans les deux prochaines semaines.

St Théodore Ngangu Ilenda


(TN/PKF)