Le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution de l'ONU concernant la République démocratique du Congo a ajouté Musa Baluku sur la liste des personnes et entités visées par les sanctions onusiennes. Ce leader des ADF a déjà été sanctionné, en décembre 2019, par le Trésor américain pour les mêmes faits. Ce rebelle ougandais localisé au camp Kajuju à Medina II, dans le territoire de Beni, « dirige depuis plusieurs années les Forces démocratiques alliées (ADF). D’abord, adjoint de Jamil Mukulu, il a pris depuis lors le commandement de ce groupe qualifié de terroriste », relate Actualite.cd. Pour rappel, à la suite du lancement de l’opération Sukola I en 2014, rappelle la consœur, le chef des ADF, Jamil Mukulu, avait été arrêté en 2015 en Tanzanie et extradé vers l’Ouganda.

Le gouvernement américain avait déclaré son soutien au gouvernement de la République démocratique du Congo « dans ses efforts pour contrer les groupes armés et apporter la stabilité, la paix et la prospérité à la RDC en combattant les ADF et d'autres groupes qui tentent de déstabiliser davantage le pays. » Cette action, précisait le Trésor américain, vise à limiter l'accès des principaux dirigeants des ADF aux transactions financières et s'aligne sur les objectifs généraux du gouvernement de la RDC pour lutter contre l'insécurité actuelle dans l'Est du pays.

Depuis le lancement, fin octobre 2019, d’une grande offensive militaire des Forces armées de la RDC (FARDC) contre les groupes rebelles, principalement les rebelles ougandais des ADF, ces derniers se sont illustrés par des représailles contre les civils congolais. Cela, en procédant par des tueries de masse. Portant ainsi le bilan à au moins 157 personnes tuées en moins de deux mois, selon le CEPADHO, une organisation de la société civile basée notamment à Beni, dans la province du Nord-Kivu.

Dido Nsapu



(DN/PKF)