Ne plus perdre davantage ce qui ne peut être perdu, à savoir le temps, les énergies et les enveloppes allouées aux travaux de construction des imposants viaducs modernes appelés communément sauts-de-mouton. Le plus gros écueil, le principal obstacle aux vécus quotidiens des Kinois, à leur emploi de temps, ont été sans nul doute les maux liés à la grogne imputés aux travaux de construction des sauts-de-mouton amorcés depuis mai 2019.

Plus de neuf mois se sont écoulés sans que ces ouvrages répondent positivement aux attentes et aux désirs des usagers. A cela s’ajoutent les exaspérations engendrées par de monstrueux  embouteillages sur les sites en construction.

Selon certaines indiscrétions, à l’instar de Kinsuka-Pompage et Masina, les Kinois ont été dans leur quasi-majorité dans l’incapacité à prendre leur mal en patience. Les bouchons formés sous les chaleurs de plomb et la lenteur des travaux ainsi que les barricades érigés sur les mêmes tronçons où les travaux semblaient piétiner ont soulevé les sentiments de rancœur.

Envers qui ? Si l’on en croit les mêmes sources, les ressentiments soulevés à la suite de l’ouverture simultanée de tous les chantiers reposent sur une rupture de confiance placée en l’autorité publique.

Lassés, des Kinois qui arpentent les voies publiques pour leur survie ont dit en avoir le cœur gros. Il fallait planifier les travaux en évitant d’ouvrir simultanément tous les chantiers. Maintenant, nous connaissons des embouteillages inédits, selon les impressions données par les autorités publiques, s’est lamenté un habitant de Kinsuka.

Sur ces entrefaites, la Primature s’est décidé d’entrer en jeu. Tant l’affaire déjà controversée liée à l’arrêt des travaux a élu domicile dans les débats houleux engagés au niveau des institutions étatiques. Les accusations ont fusé de toutes parts. Trois ministres de Ilunkamba concernés par le dossier ont été conviés par la justice pour justifications.

Conçu au départ pour une durée de trois mois, le saut-de-mouton de Pompage par exemple, le premier du lot qui s’étend sur une quarantaine de mètres avec les deux bandes de circulation, va bientôt totaliser une année sans que l’on ne sache estimer les étapes restantes et la date de son inauguration.

Pour sauver les mèches, le Premier ministre Ilunga Ilunkamba ne s’est pas entendu rester figurant pour avoir la gueule enfarinée outre mesure. Il a décidé de prendre l‘engagement de terminer les travaux de construction de ces ouvrages avant la date symbolique du 30 juin.

Une séance de travail présidé par le chef de l’Exécutif national a permis d’examiner justement le Programme d’urgence des cent jours dans son volet relatif à la construction des sauts-de-mouton et des logements sociaux en faveur des militaires, policiers et populations civiles.

Pour l’heure, les informations ont fait état de l’exécution des travaux à hauteur de 55 % et du décaissement à plus de 56 %. Autres chiffres importants, le coût global des travaux du projet des cinq sauts-de-mouton est établi à environ 46 millions de dollars américains.

Il a été jugé impérieux pour le gouvernement central d’accélérer le décaissement des 13 millions de dollars américains restants pour finaliser définitivement ce grand projet en vue de redorer le blason terni du chef de l’Etat qui a procédé au lancement des travaux de construction des ouvrages dans la commune de Kintambo.

Raymond Okeseleke


(ROL/PKF)