La CAN après chaque 4 ans ? C’est « archifaux » ! La réaction musclée est de la star congolaise de la chanson, Fally Ipupa qui est l’invité, ce mardi 11 février 2020, de RFI. Il commentait avec les auditeurs l’émission « Appel sur l’actualité » animée par Juan Gomez dont le sujet était justement l’idée de jouer ou non la CAN après 4 ans.

Le 1er février 2020, à Salé au Maroc, à l’occasion d’un séminaire portant sur le développement des compétitions et des infrastructures en Afrique, Gianni Infantino a appelé la CAF à réfléchir sur la périodicité de la CAN qu’il voulait voir se jouer après 4 ans. Une proposition qui ne passe pas chez la majorité des Africains. Elle continue même de faire beaucoup parler sur le continent. Pour Fally Ipupa, les Africains regardent la Can chaque deux ans. Il ne faut pas briser cette habitude là.

Au sujet des infrastructures sportives qui ne permettent pas à la majorité des pays africains de tenir cette grand’messe africaine tous les deux ans. Fally Ipupa pense que tout le monde ne peut pas organiser cette compétition. « On peut choisir des pays qui sont prêts », dit-il. Donnant l’exemple de la Belgique qui, selon lui, n’a jamais organisé la Coupe du monde. Donc, tous les pays ne peuvent pas organiser la CAN s’ils ne sont pas prêts, a-t-il insisté. 

En dehors de Fally Ipupa qui a refusé cette idée, le journaliste Juan Gomez a aussi révélé que l’ancien international camerounais, Samuel Eto’o, qui est pourtant proche du président de la FIFA, n’approuve pas la proposition. Encore moins l’ancien international sénégalais et actuel consultant à Canal +, Habib Bèye. Les deux ont repoussé cette idée au cours de l’émission « Le débat africain » d’Alain Foka qui sera diffusée en exclusivité le dimanche prochain, toujours sur les antennes de RFI.

Mais ce débat de la périodicité de la CAN n’est pas nouveau. Déjà à l’arrivée du Malgache Ahmad Ahmad à la tête de la Confédération africaine de football (CAF), le décalage de la compétition avait quitté les mois de janvier-février vers juin-juillet, une réforme qui a mis la majorité des Africains d’accord, vu des problèmes de déplacement que la majorité des internationaux africains évoluant dans les championnats européens éprouvaient. Mais faire passer la CAN de deux à quatre ans d’écart, ça, visiblement non !

D’ailleurs, l’ancien latéral droit des Lions de la Teranga était catégorique en 2017. «La Can est une compétition exceptionnelle pour le football africain. Il est plus judicieux de l’organiser tous les deux ans au lieu de quatre années. Ce, même si beaucoup de joueurs africains évoluant en Europe subissent d’énormes pressions de la part de leurs clubs employeurs à chaque phase finale », insistait Habib Beye, en juin 2017 au cours de l’émission « Le Café des sports », sur RFI.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)