Le faussé s’est davantage creusé dans cette affaire. Au cœur des remous, les soupçons qui pèsent sur la possible dilapidation des fonds qui donnent présentement du tournis à tous les niveaux et en même temps, fait frissonner certains politiques impliqués dans l’utilisation des magots. Et, c’est tout le hic du problème qui crée une embience pour le moins délétère.

Kinshasa, à travers les tronçons ciblés pour l’érection de ces viaducs modernes, est marquée cette semaine par un scandale lié au manque de clarté et de transparence dans l’affectation des fonds destinés à l’exécution des travaux des sauts-de-mouton. Mais, le désastre qui entoure l’exécution de tous les ouvrages lancés dans la ville est sans appel en lui-même.

Le moins que l’on puisse dire, une pareille tournure de la situation a mêlé la justice, le 8 février 2020, en vue de tirer au clair les dessous des manœuvres dilatoires vues derrière le placard. Au point même que le Parquet Général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete s’est vu obliger de se charger de l’affaire.

Somme toute, une réquisition à expert été adressée respectivement au Vice-premier ministre en charge du Budget, Jean-Baudouin Mayo Mambeke, au Vice-premier ministre en charge des Infrastructures et Travaux Public, Willy Ngoopos, au Ministre des Finances Sele Yalaghuli et au Gouverneur de la Banque Centrale du Congo, Deogratias Mutombo.

Par reflexe pavlovien, l’instruction judiciaire a été ouverte au bureau du Procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete aux fins d’investiguer sur l’exécution des travaux publics d’urgence qui sont  inscrits dans le programme d’urgence de 100 jours initié par Félix Tshisekedi. Il s’agit entre autres de construction des sauts-de-mouton et d’érection des logements sociaux.

Au regard de l’instruction judiciaire, le parquet promet la manifestation de la vérité autour du programme de 100 jours du chef de l’État. L’opinion publique, qui salue cette initiative, attend, par cette action, la manifestation de la vérité sur une affaire qui n’arrête pas de soulever des vagues.

Conçu au départ pour une durée de trois mois, le saut-de-mouton de Pompage par exemple, le premier du lot qui s’étend sur une quarantaine de mètres avec les deux bandes de circulation, va bientôt atteindre une année sans que l’on ne sache estimer les étapes restantes et la date de l’inauguration.

Face aux embouteillages monstres et autres plaintes incessantes des usagers de la route sur l’étendue de la ville de Kinshasa, le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, a pris l‘engagement de terminer les travaux de construction de ces ouvrages avant la date symbolique du 30 juin.

Raymond Okeseleke


(ROL/PKF)