Une tension manifeste couve dans cet établissement public et les experts économiques de haute facture prédisent son déclin si aucune mesure salutaire n’est prise. Plusieurs fautes de gestion sont mises à la charge du directeur général. Parmi ces griefs, il est fait état de l’engagement en masse des agents et cadres sans tenir compte du cadre organique issu des travaux sur la réforme de l’Ogefrem et son extension vers le multimodal.

Faut-il le rappeler, en élaborant ce cadre organique, les experts se sont basés sur le fait que l’Ogefrem est un Conseil de chargeurs, un bureau d’études dans le secteur des transports qui n’a pas besoin d’un effectif pléthorique pour fonctionner. C’est dans cette logique qu’il a été prévue 650 postes dont 625 étaient pourvus lors de la nomination de l’actuel directeur général.

Des informations recoupées recueillies auprès de diverses sources démontrent à suffisance l’incurie de la gestion Sayiba Tambwe. En 2018, soit à peine une année après son entrée en fonction, les effectifs de l’office vont atteindre la barre de 729 cadres et agents, soit un dépassement de l’ordre de 89% par rapport au seuil requis.

Après la levée par le ministre de tutelle en décembre 2019 des mesures conservatoires interdisant tout recrutement et mouvement du personnel, les effectifs vont crever le plafond avec le chiffre de 900 cadres et agents, là où il en faut tout au plus 650.

Certains observateurs ont qualifié cet engagement en masse de sentimentalo-ethno-tribal. La préférence du DG étant pour son patelin. La technicité n’a pas été prise en compte si bien qu’on n’a pas l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Comble d’hérésie, ces nouveaux venus ont été bombardés des grades non conventionnels semant ainsi la confusion car certains sont devenus plus gradés que les anciens et occupent des postes qui n’existent pas dans l’organigramme. Les conséquences sont lourdes. Les charges du personnel avoisinent aujourd’hui 80% du chiffre d’affaires. Si le projet du DG de doter l’office de 28 directions au lieu de 11 est avalisé, les charges du personnel vont passer de 80% à 100% du chiffre d’affaires. C’est en partie ce qui explique l’endettement en permanence pour la paie. Ce n’est un secret pour personne, sous la gestion dite « rationnelle » de Patient Sayiba Tambwe, les salaires sont payés avec des avances de trésoreries ce qui peut entraîner comme conséquence, la perte de crédibilité auprès des banques commerciales, partenaires importants pour l’Ogefrem.

Nous aurions bien voulu, par souci d’équilibre, avoir le son de cloche de l’Ogefrem sur cette situation des effectifs pléthoriques. Malheureusement, nos efforts pour contacter à son numéro vodacom Mr Pitchou Nzau, chef de service Communication, sont restés sans succès.

St Théodore Ngangu Ilenda


(TN/Yes)