La Banque centrale du Congo, BCC, a manifesté sa plus grande préoccupation le vendredi 07 février 2020 sur la présence du Coronavirus en Chine continentale, le classant en tête des partenaires potentiels de la RDC et dont la persistance de l’épidémie risquerait de faire baisser les recttes publiques issues des exportations.

Lors de la conférence de presse tenue en prélude de la toute première réunion ordinaire du Comité de politique monétaire pour 2020, le gouverneur de cette institution a indiqué que l'épidémie de Coronavirus qui fait des ravages en Chine depuis le mois de décembre dernier, menace de perturber l'économie congolaise.

Il s’est alarmé pour indiquer que la persistance de cette épidémie risque de faire baisser les recettes publiques issues des exportations. Pour éviter que la situation dégénère, la BCC estime nécessaire que les scientifiques se mobilisent pour trouver le vaccin contre le coronavirus.

L'invasion du coronavirus est loin de se cantonner au seul domaine de la santé. Sa propagation et sa persistance dans plusieurs zones du globe ont aujourd'hui des répercussions sensibles sur le tourisme, mais de plus en plus aussi sur l'économie.

Partenaire privilégiée de la Chine, la République démocratique du Congo redoute déjà d'en subir les soubresauts, comme le souligne le compte-rendu du Comité de politique monétaire.

Pour la BCC, la persistance de cette épidémie va induire le ralentissement économique en Chine. Or, cette situation pourrait sensiblement affecter l'activité économique en RDC. En 2018, la RDC a exporté plus de 5 milliards USD vers la Chine et importé plus de 2 milliards de dollars.

"Si donc l'épidémie perdure, le virus va continuer à contaminer l’économie. Il sera, dès lors, difficile que les gens travaillent ensemble dans les usines, les supermarchés et ailleurs", fait-t-on remarquer.

Et par conséquent, précise-t-il, "on risque d'assister à la baisse de la demande, surtout extérieure, parce que la Chine importe les matières premières pour les transformer… Il y aura, par ailleurs, baisse des exportations, et donc les recettes. Le solde de la balance commerciale pourra ainsi enregistrer un déficit extérieur".

Face à ce tableau sombre, la BCC table sur la diversification de l'économie nationale pour pallier cette difficulté. Pour l'autorité monétaire, "depuis l'indépendance, le programme de diversification de l'économie a toujours échoué par manque de ressources financières. Il faut, dès lors, penser à diversifier notre économie, au lieu de le dire chaque fois sans agir".

Raymond Okeseleke


(ROL/PKF)