L’affaire dite « Moïse Mbiye » continue à soulever des vagues. Le chantre-pasteur formellement accusé de « viol, avortement et menace de mort », depuis le 21 janvier 2020, par la demoiselle Eliane Bafeno Kitoko, a répondu à sa première convocation, mardi 4 février, au parquet du Tribunal de Grande instance de la Gombe, à Kinshasa. Et ce sujet de liaison amoureuse qu’aurait eu le pasteur et la jeune Eliane, figurante dans le clip « Ye Oyo » de l’incriminé, suscite toujours des réactions.

Pour le député national Sam Bokolombe, il ne faut pas que les femmes attendent seulement le 8 mars – journée internationale de femme – « pour la parade ». « Indignez-vous », leur demande-t-il, dans ce dossier qui oppose la jeune demoiselle au pasteur Moïse Mbiye. « Eliane Bafeno, c’est la femme dont les femmes commémorent la journée internationale des droits le 08 mars. », a-t-il écrit sur son compte facebook. Avant d’enchainer : « Victime du gourou de sa secte, elle se bat seule dans les médias et devant la justice. Eliane Bafeno, c’est vous. Sa cause, c’est la vôtre. Femmes, indignez-vous. N’attendez pas le 08 mars pour la parade. Le 08 mars, c’est aujourd’hui. C’est chaque jour. Mettre en place un collectif de 100 avocates pour la défendre...vous défendre. »

Eliane Bafeno se dit victime d’abus sexuels du chantre-pasteur. Et le député pense que la jeune Eliane est « victime du gourou de sa secte ». Une allusion claire au pasteur, Moïse Mbiye, visionnaire de l’église Cité Béthel, à Kinshasa. D’après certains médias, le pasteur aurait séché sa deuxième comparution, jeudi 6 février 2020, au parquet.

« Le magistrat instructeur avait décidé de garder le pasteur en détention provisoire. Mais hélas, apprend Scooprdc.net des sources judiciaires crédibles, les interférences et interventions politico-judiciaires ont fait que l’accusé sorte du parquet le premier jour de sa confrontation avec la plaignante, mardi 4 février. », a écrit Sooprdc.net. La même source avance que « le magistrat instructeur aurait décelé des indices sérieux de culpabilité à charge de l’accusé et devait établir un Mandat d’Arrêt Provisoire (MAP).» Chose que le pasteur aurait évité en séchant le deuxième rendez-vous, explique la source.

A son premier jour de comparution, Moïse Mbiye était apparu légèrement détendu. Dans une interview placée sur les réseaux sociaux après sa comparution, il dit avoir interrompu son séjour européen pour répondre à la justice. Estimant qu’il n’est pas au dessus de la Constitution, vantant même sa ponctualité le premier jour de son interrogatoire. Celui qui se surnomme « La réserve de l’Eternel » dit toujours pardonner à tous ceux qui lui veulent du mal. Insistant sur le fait qu’il croit toujours à la conversion des méchants.

Dido Nsapu


(DN/PKF)