Au terrain de Mont-Ngafula, le député Eliezer Ntambwe n’y est pas allé au hasard. Ce terrain a, en effet, failli être spolié, n’eût été son intervention. C’était donc une fierté pour lui d’organiser un tel évènement sur ce lieu défendu bec et ongle. Et après avoir parcouru une bonne distance à la marche – de l’UPN [Ngaliema] jusqu’au terrain Mont-Ngafula– l’élu de la circonscription de Lukunga à l’Ouest de Kinshasa a eu un échange fructueux avec sa base.

Cet échange a porté sur les questions d’actualités, notamment l’escalade des tensions entre les partenaires de la coalition au pouvoir (FCC-CACH). Evoquant le sujet de la dissolution de l’Assemblée nationale, l’élu de la Lukunga n’a pas mâché ses mots. Pour lui, c’est clair que le président Félix Tshisekedi a des crocs-en-jambe. Mais cela ne vient pas, selon lui, de l’opposition traditionnelle.

Alors qu’il est lui-même député, Eliezer Ntambwe encourage la dissolution de la chambre basse du Parlement, si les obstructions à l’action du chef de l’Etat persistent. « Les députés ont peur de quoi ? », s’est-il interrogé. Avant d’indiquer que si chaque élu est conscient qu’il a été voté par sa base, chacun pourrait gagner des nouvelles législatives au cas où le chef de l’Etat se servait de ses prérogatives constitutionnelles.

Eliezer Ntambwe n’a pas esquivé la très sensible question des Banyamulenge évoquée à Londres par le président, Félix Tshisekedi. Pour lui, le chef de l’Etat a pris une position louable. Il vient d’ôter à cette communauté un prétexte de taille : celui d’une minorité marginalisée. Et ainsi, explique-t-il, ils n’auront plus d’alibis pour entrer dans des rébellions afin de créer de l’insécurité dans l’Est du pays. Ce prétexte de marginalisation tombe à l’eau après la reconnaissance de Félix Tshisekedi devant la diaspora congolaise à Londres.

Cet ancien journaliste a fait part à sa base de sa production parlementaire. Dans son bilan de près d’une année passée à l’Hémicycle du Palais du peuple, Eliezer Ntambwe n’a pas une gibecière vide. Il a, à son actif, deux projets de loi à l’Assemblée nationale. Il a également deux interpellations qui gisent déjà dans le tiroir du bureau de l’Assemblée nationale. Une production parlementaire saluée par sa base de Mont-Ngafula.

Dido Nsapu


(DN/PKF)