Le ministre en charge des PT-NTIC, Augustin Kibassa Maliba, est descendu samedi 25 janvier 2020 à la cité de Pakadjuma, dans la commune de Limete, pour soutenir l’opération Kinshasa-propre, ou Kin-Bopeto, lancée le samedi 19 octobre 2019 dans la commune de Bandalungwa par le président Félix Tshisekedi.

Pour des observateurs, Kibassa Maliba s’est lancé dans la concrétisation d’une campagne controversée qui n’avance guère et qui permet à quiconque de se sentir en droit de se donner un avis sur les déboires liées à la campagne d’assainissement initiée par l’hôtel de ville de Kinshasa.

Décidé en compagnie du bourgmestre de la commune de Limete, parce que le programme a été soutenu par un financement prometteur, Kibassa Maliba a misé sur ce quartier très répugnant, infâme et malfamé pour tenter de redorer le blason terni de la capitale d‘un pays sous-continent accusée d’être trop malpropre à souhait.

Selon le ministre, son choix sur ce quartier porte notamment sur le fait que les résidents vivent dans une situation d'insalubrité criante et sont exposés aux multiples maladies.

A court terme on va essayer de voir comment mettre la propreté, c'est pour cela que nous sommes là aujourd'hui. Mais il faudrait arriver à trouver des solutions à long terme, a déclaré le ministre.

Mauvais calcul ou bon planning de son action, cette descente n’a pas manqué de prêter à des supputations, a-t-on avancé. Car, pour certaines langues, l’impression qui s’est toujours dégagée de l’initiative d’assainissement de la capitale laisse croire que l’écho donné n’a apparemment pas été suivi et les administrés de Gentiny Ngobila n’auraient cure de l’importance que revêt la salubrité publique dans leur entendement.

En fait, là où le bilan du gouvernement Ilunkamba peut être questionné, ce n’est pas tant sur ces programmes polémiques à dormir débout que sur les initiatives à confier aux institutions sous-traitants de l’Etat. Avec le concours des privés, sous la supervision responsable de l’Etat pour réinventer Kinshasa de fond à comble, le gouvernorat et le gouvernement se doivent de céder de telles tâches à des partenaires privés pour y développer, à leur frais, des techniques d’assainissement appropriées pour le bien de la population.

Par contre, les services étatiques continueront d’assumer les moqueries et seront rattrapés par leurs propres turpitudes. Le programme est salutaire en soi, mais suffira-il à modifier l’image du gouvernement et à revêtir Kinshasa de sa plus belle robe d’antan ?

Raymond Okeseleke


(ROL/PKF)