En séjour à Bunia, le ministre des Droits humains a brossé à l’attention du Haut-commissaire des Nations- unies aux Droits de l’homme un état des lieux complet de la situation des droits de l’homme en Rdc.

Me André Lite Asebea a indiqué que la Rdc, pays post-conflit, porte encore aujourd’hui les stigmates de ses longues années d’instabilité au plan sécuritaire.

Bien plus, de nouveaux cas de violences entre communautés au Tanganyika, dans le Maï-Ndombe, en Ituri au nord et Sud-Kivu ne font qu’accroître le niveau d’alerte quant aux abus des droits humains qui y sont commis : viols massifs, tueries de masses, enrôlement (souvent forcé) des enfants, etc…

Les violations des droits de l’homme en Rdc tirent leur origine à partir des causes endogènes (par les miliciens) et exogènes (par les groupes armés étrangers qui pullulent dans la partie orientale du pays).

Pour le patron des Droits humains, l’intégrité territoriale de la Rdc ainsi que la paix durable demeurent le plus grand souhait de tous les Congolais.

C’est ainsi qu’en matière de lutte contre l’impunité et de réconciliation, ainsi que la nécessité de traiter les causes profondes du conflit pour prévenir la répétition des violences, la République démocratique du Congo se doit, dit-il, de mettre en œuvre les mécanismes de justice transitionnelle, sans quoi l’Etat de droit, cheval de bataille du gouvernement, rencontrerait de sérieux écueils, outre que cela répond également aux recommandations de ses partenaires, qui se sont déclarés prêts à l’accompagner dans cette démarche.

D’où, l’urgence, explique Me Lite, de l’implémentation de la justice transitionnelle avec comme approche judicieuse, celle victimo-centrique, telle qu’en a attesté l’expérience des pays où elle a été mise en œuvre, tels l’Afrique du Sud, le Chili, la côte d’ivoire et tout près de nous, le Rwanda.

Gisèle Tshijuka


(GTM/Yes)