Depuis plusieurs décennies, toutes les facultés confondues de l’Université de Kinshasa, Unikin, réservent un accueil à un nombre impressionnant d’étudiants supplémentaires sans tenir compte de la capacité d’accueil des infrastructures.

Les années 2017-2020, les résidences de l’Unikin ont officiellement hébergé environ 7. 630 étudiants, un effectif qui représente le double de sa capacité d’accueil, tel qu’en témoigne le secrétaire général administratif, Kabengele Kabwe, cité par Radio Okapi.

Selon la source, ces homes ont été construits avant l’indépendance. Ils ont été érigés pour recevoir 3 000 étudiants. Mais officiellement, les chambres ont accueilli environ 7 630 étudiants.

Ce trop-plein d’étudiants observé depuis plus de 50 ans a posé de sérieux problèmes en termes d’encadrement et ce bouleversement n’a pas été anticipé par les pouvoirs publics.

Le phénomène n’est pas nouveau mais il a pris de l'ampleur dans les récentes échauffourées entre policiers et étudiants conduisant à l’arrêt des activités académiques jusqu’à nouvel ordre.

Pour bien des observateurs, les contraintes liées au surpeuplement sont posées au-delà du tolérable. A cela s’ajoutent l’indigence et la précarité en milieu estudiantin, l’insuffisance des résidences pour étudiants, mauvaises conditions de travail des étudiants.

La dégradation très avancée des résidences universitaires a eu pour conséquences immédiates l’insalubrité, le manque d’hygiène, l’extrême précarité des conditions de santé, la montée de l’insécurité et de fléaux tels que la prostitution, la toxicomanie et le sida, selon des analystes.

Le déficit élevé de logement étudiant pour une capacité d’accueil limitée au nombre des lits, soit un lit pour 7 à 8 personnes), avec, en prime le squat des bâtiments en construction, des couloirs des salles de cours ou des laboratoires, des cages d’escaliers, des bâtiments abritant des transformateurs d’électricité et de tous les espaces couverts susceptibles de servir d’abri.

La promiscuité et la montée de la violence instrumentalisée à des fins politiciennes et en toute impunité.

Raymond Okeseleke Lipaso


(ROL/PKF)