Jeanine Mabunda a reconnu que le président de la République, Félix Tshisekedi a évoqué au conditionnel ces prérogatives lui dévolues par la Constitution congolaise. Cependant, la présidente de la chambre basse du parlement a aussi révélé que les présidents de deux chambres du parlement avaient eu un long échange (2 heures 30’), le 13 janvier 2020, avec le chef de l’Etat où l’article 148 de l’article sur la dissolution de l’Assemblée nationale a été aussi évoqué.

Pour Jeanine Mabunda, Alexis Thambwe Mwamba, président du Sénat et elle, avaient rappelé à Félix Tshisekedi « la ratio legis de l’article 148 de la Constitution. Il ne faut pas jeter les articles de la Constitution en pâture, à des incompréhensions ou des malentendus », a dit Mabunda devant les journalistes à l’hôtel Sultani, ce mardi 21 janvier 2020.

Mabunda fait également remarquer qu’elle n’a besoin que Félix Tshisekedi soit à l’extérieur pour évoquer certains sujets. « J’ai le privilège de par ma fonction de ne pas avoir besoin d’attendre qu’il soit à l’extérieur pour parler de certains sujets. Comme les veulent les pratiques institutionnelles, nous avons eu un long entretien avec le président de la République », a-t-elle expliqué. Ajoutant qu’ils avaient aussi abordé « des sujets qui sont des pointes d’alerte, des sujets qui peuvent mettre le citoyen congolais mal à l’aise » ou des « sujets qui peuvent diviser ou qui ne peuvent pas faciliter la cohésion nationale ».

Pourtant à Londres, devant la diaspora congolaise, Félix Tshisekedi a commencé par avouer qu’il n’y a pas crise au pays qui susciterait de sa part la volonté de dissoudre l’Assemblée nationale (majoritairement FCC, pro-Kabila). Il a aussi loué la collaboration du Premier ministre, Sylvestre Ilunga et de son gouvernement. Mais s’il arrivait une crise qui ne va pas lui permettre de servir le peuple il pourrait envisager la dissolution de la chambre basse du parlement. Mais l’article 148 de la loi fondamentale congolaise qui lui consacre ce pouvoir a prévu également divers préalables pour y parvenir. Notamment la consultation préalable du Premier ministre et les présidents de deux chambres du Parlement et tout cela après avoir constaté « une crise persistante » entre le gouvernement et l’Assemblée nationale.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)