En République démocratique du Congo, il suffit de lancer une offre d’emploi en public pour apprécier, avec tristesse, la profondeur abyssale du chômage des Congolais. La DGDA tout comme actuellement l’Assemblée provinciale de Kinshasa en ont fait l’expérience. Et depuis, ça bouillonne aux abords du siège de l’organe délibérant de Kinshasa où certains candidats à l’embauche dénoncent déjà des scandales de népotisme ou de clientélisme.
Depuis bientôt une semaine, et cela chaque jour, près d’un millier de jeunes se bousculent pour déposer leurs dossiers suite à l’appel d’offre lancé par cette institution provinciale. Mais seulement voilà le fameux appel d’offre semble être une véritable poupée russe. Il cacherait en son sein d’autres manœuvres coutantes déjà dans le cas d’embauche en RDC : le népotisme.
Selon les informations en notre possession, seulement 70 postes sont concernés par ce projet d’embauche. Et pire, selon certains candidats, les organisateurs auraient déjà retenu leurs proches qui occuperont ces différents postes. Le test prévu n’est qu’une simple formalité pour sauver les apparences. Ou encore, une simple diversion pour tromper l’opinion.
Et ce qui scandalise certains candidats, poursuivent-ils, l’Eglise « Image du ciel » que dirige le pasteur président de l’Assemblée provinciale. Les membres de l’église se seraient tapé la part du lion en termes de recrues avec un quota d’au moins 40 postes. A cela, s’ajouteraient les proches du pasteur qui ont aussi recommandé les leurs. Parmi eux, il y aurait un qui a proposé au moins 5 candidats.
Au regard de ce tableau, certains candidats qui se disent déjà déçus, dénoncent cette démarche qu’ils qualifient de « népotisme et du clientélisme ». « Nous sommes soumis au calvaire du soleil qui est toujours au rendez-vous. Eux ils font la manigance en retenant les leurs. Mais qu’en est-il du changement de mentalités dont on parle tant ? », s’interroge un candidat, la mine déçue. « Il faudrait que les organisateurs puissent respecter la procédure en matière de recrutement », a-t-il plaidé.
Boni Tsala T.
(BTT/PKF)