Le bicéphalisme qui règne depuis fin 2018 à la tête de la Communauté islamique du Congo pourrait bien prendre fin. Les deux parties, en froid, ont accepté d’organiser une assemblée générale élective à l’issue de laquelle un leader sera unanimement reconnu. Pour Cheick Djuma, rapporteur général de la Comico, l’heure est à la réunification. Mais des travaux en commissions sont lancés avant d’ouvrir l’assemblée générale et élective qui débouchera sur l’élection du nouveau leader de cette communauté religieuse.

Depuis fin 2018, la lutte interne pour le pouvoir oppose d’une part le représentant officiel de la Comico, Cheikh Ali Mwinyi, et d’autre part, les fidèles de cheikh Zaidu Ngongo Amani, qui ont tenté de prendre par la force le contrôle de cet organe. Les premiers accusent les seconds de prêcher le « djihad » (guerre sainte) aux jeunes musulmans, expliquait nos confrères de l’APA (Agence de presse associée).

Au mois d’octobre, son siège avait été pris d'assaut par des imams d'un "Conseil théologal national" qui ont nommé un "Comité de crise" pour renverser l'ancien comité directeur. Les "putschistes" ont affirmé vouloir "purifier" le siège "de toutes les impuretés trouvées ici sur place", selon un message de leur chef de file, Cheikh Idi Ngoma, sur le site d'information spécialisé dkm-tv.com, suspendu depuis.

Fin 2019, un élan de réunification avait été entamé par ces deux branches. Et en ce mois de janvier 2020, l’assemblée générale est donc annoncée pour élire un dirigeant capable de fédérer toutes les parties. La communauté musulmane représente 10 % de la population congolaise, estimée à 80 millions. Cette communauté cohabite avec l’écrasante majorité des chrétiens du pays sans trop de difficultés.

Dido Nsapu


(DN/PKF)