Dans son rapport sur le programme des 100 jours du Chef de l’Etat, l’Observatoire de la dépense publique(Odep) a indiqué que la gestion de ce programme a été dominée par la faiblesse de la transparence et de la redevabilité, l’irrégularité des procédures et l’indiscipline budgétaire.

Ce qui a pour conséquence selon l’Odep, des surfacturations et surfinancements des projets.

Pour cet observatoire, le constat fait est que la construction des bâtiments du complexe scolaire Mokengeli dans la commune de Lemba et de l’école primaire, maternelle du camp colonel Tshatshi à Kinshasa a coûté plus chère à la République.

La première a été financée par le fonds de promotion de l’industrie(Fpi) à hauteur de 1,88 million Usd et la seconde chiffré à 3,299 millions Usd par le trésor public, précise le rapport.

Selon la loi portant reddition des comptes de la loi des finances pour l’exercice 2015 renseigne que la construction d’une école de 6 salles de classe plus bureau, équipements coûte entre 125.000 Usd et 130.000 Usd et l’école la plus chère coûterait 150.000 Usd.

Et tel que renseigne l’Autorité de régulation des marchés publics sur la localisation de 77 écoles en cours de construction : noms des écoles et adresses non renseignées sur les fiches signalétiques des projets.   Et ces projets représente environs 1764 256 Usd.

L’Odep poursuit son argumentaire en s’inquiétant sur le double financement des certains projets. C’est le cas de celui de l’avenue de l’université à Kinshasa, alors que pour la même route 9 millions Usd avaient été décaissés par le trésor public entre 2017-2018 et celui de l’avenue Assosa.

A la Direction générale de contrôle des marchés publics, l’Odep recommande de procéder au rejet conformément à la loi sur les marchés publics, de tout recours abusifs à la procédure de gré à gré   et de résister à toute forme de pression venant des politiques et travailler dans le respect des normes régissant les marchés publics en Rdc.

Il sied de relever que le solde de la facture des projets 100 jours est évalué à 147 millions Usd.

Ce programme de 425 projets porte essentiellement sur les secteurs des infrastructures routières, de santé, de l’éducation, de l’habitat, de l’électricité, de l’eau ainsi que de l’agriculture, pêche et élevage.

Gisèle Tshijuka


(GTM/PKF)