Le chef de l’Etat s’est engagé à extirper les détourneurs et autres “kuluna” en cravates qui empêchent l’Etat de mobiliser les ressources nécessaires pour sortir les millions de Congolais de la précarité.

En effet, tous ceux qui se sont évertués à détourner les deniers publics, à favoriser le coulage des recettes publiques ainsi que les autres pratiques illégales, privant ainsi l’Etat de ses moyens d’action en faveur du plus grand nombre sont portés sur la voie des poursuites jusque dans leurs derniers retranchements, ont estimé les analystes après ce grand oral.

En République démocratique du Congo, le coulage de recettes de l’Etat est beaucoup plus favorisé par le désordre qui règne dans tous les domaines publics de l’Etat surtout en termes de perception des taxes et impôts.

L’interrogation collective et paradoxale a ainsi porté sur le fait de savoir pourquoi et comment un pays aussi grand comme la RDC, avec un potentiel économique extraordinaire et des ressources naturelles inégalables, est-il classé parmi les pays disposant d’un budget des plus faibles du monde.

Le président a défendu son programme des 100 jours et son premier budget, balayant du revers de la main les accusations faisant de lui « un budget utopique, irréaliste et trop ambitieux ».

Dans un pays où les recettes s’évaporent avant d’arriver dans les caisses de l’État, Félix Tshisekedi a appellé à ce que cette traçabilité soit effective d’ici à six mois : « La mise sur pied au plus tard fin juin 2020 de la chaîne de la recette à côté de celle déjà existante de la dépense s'inscrit dans ce cadre. »

Le président Tshisekedi a évoqué dans son discours les institutions de Bretton Woods, FMI, Banque Mondiale, qui poussent la RDC à plus de transparence. La traçabilité des recettes, fait partie des mesures réclamées avant d’envisager une réelle reprise de l’aide internationale.

Raymond Okeseleke


(ROL/Yes)