Après un discours d’environ 2 heures 35 minutes prononcé par Félix Tshisekedi, la classe politique ainsi que l’église catholique ne sont pas restées aphones. « Si nous l'accompagnons dans cette vision, ce pays va égaler d'autres États dans le monde », confie à ACTUALITE.CD le ministre de l’Industrie, Julien Paluku. Il se « réjouit du discours prononcé vendredi 13 décembre dernier par le président Félix Tshisekedi. Étant ancien gouverneur de l'instable région du Nord-Kivu, il se dit rassurer des actions annoncées par le chef de l'État pour tenter de résoudre le problème de l'insécurité qui se vit dans l'Est de la République démocratique du Congo », écrit la consœur en ligne.
Mais sur ce point épineux de l’Est congolais, le nouveau leader de la coalition d’opposition Lamuka ne voit pas les choses sous ce même prisme. « Il [Tshisekedi] occulte la véritable sur la crise dans l'Est du pays, une région en proie aux dépeuplements des populations (...)  des femmes violées", a déclaré Muzito, dans un autre article d’ACTUALITE.CD. Affirmant également que « le pays "est divisé (...). Nous n'avons pas l'impression qu'il va faire ce qu'il promet, parce qu'il n'a pas des moyens financiers à cet effet. » Voyant parfois de « l’amateurisme » dans le discours du chef de l’Etat.
Justement sur ce volet des moyens, le député de l’opposition Daniel Safu estime que "Rien ne cadre avec le budget de 10 milliards". Pour cet ancien journaliste devenu député, « [Tshisekedi] est resté dans la spéculation, dans les petites choses. Le Congo a la vocation de venir une puissance du monde, mais il est resté dans les petites choses quand vous prenez son discours cela ne cadre pas avec le budget de 10 milliards. Les promesses irréalisables, que des promesses… », peste l’élu de Mont-Amba, à Kinshasa.
Le site d’information et d’analyse CAS-INFO.CA, quant à lui, pointe son curseur sur la réaction du cardinal Ambongo après cet oral et titre : « Fridolin Ambongo impatient de voir Félix Tshisekedi transformer ses promesses en réalisations ». S’il avait brillé par son absence à la cérémonie d’investiture de Félix Tshisekedi, le 24 janvier dernier, commente ce média, l’archevêque de Kinshasa n’a pas boudé le plaisir d’assister au premier discours du président de la République sur l’état de la Nation. « Que cela ne s’arrête pas au niveau des discours comme nous l’avons entendu aujourd’hui. Que ce discours soit transformé, concrétisé en programme réel qui aide le peuple à sortir de sa misère actuelle », a réagi le nouveau cardinal tout en réitérant la volonté de l’église catholique romaine d’accompagner le nouveau président.
Mais le site 7SUR7.CD qui reprend la réaction de Jean-Marc Kabund, Premier  vice-président de l'Assemblée nationale et président ad intérim de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), « l'adresse du chef de l'État sur l'état de la nation devant les deux chambres du parlement réunies en congrès, a été limpide et sans démagogie. »
Dido Nsapu


(DN/PKF)