C’est la deuxième fois en deux jours que Recep Tayyip Erdogan évoque cette hypothèse qui semble, par conséquent, de plus en plus probable. Le président turc s’est dit prêt à envoyer des personnels militaires en Libye, si cette dernière « formule une telle demande ».

Par Libye, il faut entendre le Gouvernement d'union nationale de Fayez el-Sarraj, le seul que la Turquie reconnaisse et soutienne face à son rival de l’est libyen, le maréchal Khalifa Haftar.

Pour justifier sa proposition, Recep Tayyip Erdogan fait valoir un accord « de coopération militaire et sécuritaire » signé fin novembre lors d’une visite à Istanbul de Fayez al-Sarraj.

Le président turc fait aussi remarquer que les forces de Khalifa Haftar bénéficient « du soutien d'une compagnie de sécurité russe » alors même que Moscou dément la présence de mercenaires russes sur le sol libyen.

Ces derniers mois, sans le reconnaître officiellement, les autorités turques ont multiplié les livraisons d’armes aux forces du Gouvernement libyen d’union nationale, notamment des tanks et des drones armés. En octobre, un rapport confidentiel d'experts de l’ONU accusait la Turquie de violer l'embargo sur les armes imposé depuis 2011 à la Libye.

Anne Andlauer/RFI


(Yes)