Présenté à la chambre basse du parlement par le ministre des Finances, José Sele Yalaghuli, ce projet de loi de prêt conclu entre l’Association Internationale de Développement au titre de projet multisectoriel de nutrition et de santé va concerner les provinces du Sud-Kivu, du Kwilu, du Kasaï et Kasai-central.

Ce fonds vise à accroitre les interventions spécifiques et sensibles en matière de nutrition pour les enfants âgés de 0 à 23 mois ainsi que les femmes enceintes dans ces parties du territoire congolais. Le taux d’intérêt pour le remboursement est de 0,75%, pour une période de maturité de 38 ans avec un délai de grâce de 6ans.

En République démocratique du Congo, 42% des enfants souffrent d'un retard de croissance dû la plupart du temps à la malnutrition, soit six millions d'enfants au total, selon la Banque mondiale. Et loin de diminuer, ce chiffre augmente chaque année. Une situation qui entrave le développement économique de tout le pays, expliquait, en juin dernier, Jean-Christophe Carret, directeur pour la RDC de la Banque mondiale.

« 50% des enfants qui décèdent entre 0 et 5 ans -ils sont relativement nombreux en RDC-, c’est dû à la malnutrition. Deuxième effet, même si on est toujours en train de vérifier, il semblerait qu’il y ait un lien entre les enfants qui quittent l’école avant la fin du cycle secondaire et la malnutrition. Donc c’est responsable probablement en grande partie du fait que 20% des enfants qui entrent à l’école ne finissent pas le cycle de l’éducation secondaire. », avait-il déclaré à RFI.

Dido Nsapu


(DN/PKF)