En effet, le vice-président de l’Assemblée provinciale, qui a condamné la cause de cette violente manifestation, a demandé que justice soit faite.

L’auditorat a renvoyé le procès pour ce mercredi 11 décembre 2019, après l’instruction du dossier. Il sied de noter que ce procès devrait se poursuivre dans une audience foraine délocalisée  au commissariat provincial de la police.

Il convient de signaler que, trois agents de l’ordre  de la police nationale congolaise ont comparus ce mardi 10 décembre 2019, devant l’auditorat militaire de la garnison  de Goma  au Nord-Kivu.

Un procès en flagrance a été ouvert contre ces policiers accusés de meurtre d’un élève âgé de plus ou moins de 14 ans, tué ce mardi dans la matinée par balle, lors des manifestations populaires au quartier Kasika.

Pour sa part, le vice-président de l’assemblée provincial, Jean-Paul Lumbulumbu, avait martelé qu’il est inacceptable que la police fasse l’usage des armes létales surtout contre une population inoffensive à l’image des élèves. C’est une raison de plus, notre pays a besoin d’une police  bien formée et bien instruite.

Il est également exigé qu’une audience en flagrance soit convoquée immédiatement contre l’auteure présumée de cet assassinat d’une façon publique pour que cela ne se répète plus jamais dans la province du Nord-Kivu, a-t-il renchéri.

Il convient de noter que, c’est vers 6h’ du matin heure locale de Goma  que la population des quartiers Kasika et Katoyi était descendue dans la rue pour manifester contre la recrudescence  des cambriolages des maisons par des hommes armés dans leur entité.

C’est au cours de cette manifestation que la population  voulant s’approcher du commissariat de la Police national congolaise à Kasika, qu’une femme policière, commise à la garde a tiré des balles réelles, allant toucher un élève d’environs 14 ans dont ce dernier se rendait à l’école et en a blessé une autre victime.

La nouvelle étant largement diffusée sur Twitter, les photos d’un jeune garçon étendu sur le dos, son tee -shirt blanc ensanglanté et de la policière arrêtée par un homme en tenue militaire, c’est ce qui a provoqué cette vague des manifestations et vive tension au sein même du gouvernement central.

Et pour sa part, le ministre de la jeunesse, Billy Kambale a dénoncé  laviolence répétée par la police sur les manifestants.

Poussant une fois de plus au vice-président de l’assemblée de provincial du Nord-Kivu , Jean-Paul Lumbulumbu, a exigé au nom de la population de son entité, qu’il y est ouverture du procès de falgrance sur le meurtre de cet élève, tué à Kisoko. Car, selon lui, c’est ne pas possible que la police continue à utiliser les armes létales en pleine manifestations, a-t-il déclaré.

Gisèle Mbuyi


(GMM/GW/PKF)